Mode & Beauté Marni défile à Milan

CoverMedia

18.6.2018 - 17:00

Source: Covermedia

Les hommes de Marni ont défilé à Milan et le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont toniques. Élégants dans leur vêtements d’inspiration sportives, ils portent haut la couleur.

Sportswear, oversize, superpositions, graffitis sur tissu, couleurs vives et prégnance du blanc, mélanges des motifs, des carreaux, des rayures, des fleurs, des chaussettes dépareillées qui montent haut sur le mollet, des bermudas, des pantalons crop, parfois flare, parfois larges ou près du corps, des costumes manteau-veste-pantalon (taille haute), oversize, portés avec une chemise et des pantoufles de salle de bains, des manteaux-peignoirs, un manteau de pluie à fleurettes, un blouson teddy rentré dans le pantalon (jogpant, ceinturé et taille haute), d’énormes survestes style anorak aux motifs différents à gauche et à droite, réversible, les manches zippées jusqu’au-dessus du coude (pour ceux qui vivent dans l’hémisphère sud et pour lesquels l’été ici, c’est l’hiver ?), des casquettes géantes de rastaman, d’étranges chapeaux d’inspiration asiatiques, un bob blanc : le défilé a été roboratif.

On notera que la seule exception aux diverses formes de tennis qui ont foulé le podium est le chausson en éponge qu’offrent les hôtels à leurs clients. Du confort avant toute chose, donc, « parce que les gens d’aujourd’hui ont envie de vêtements plus faciles », dit Francesco Risso, le designer.

Défilé joyeux, au plus près de l’air du temps : le retour vers les années 80. « Beaucoup de choses de mes années 80, des années de ma jeunesse », confie Risso, heureux et ému après le défilé.

Il est vrai que l’hommage à ses jeunes années est clair, tels que le sportswear et le choix du XXL.

Mais cette façon d’épouser la tendance est-ce le rôle des créateurs ? Ce serait le reproche, qu’à lui comme à beaucoup d’autres l’ont pourrait faire : suivre plutôt que précéder. Le retour des années 80, le streetwear, le mélange des motifs censés ne jamais se rencontrer, même sur une seule pièce, n’étonnent plus.

On se prête au jeu des transmutations, mais pour combien de temps encore ?

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