Mode & Beauté Marseille passe à la vitesse supérieure pour la fabrication « des masques aux normes et fun »

À Marseille, on aime faire les choses en grand. Afin de suppléer le manque de masques et de blouses pour le personnel des hôpitaux, ce sont 650 couturières de l’industrie de la mode et des dizaines bénévoles qui se sont organisées pour agir dès le 22 avril.

L’association Couturiers solidaires du Sud, basée à Marseille, a décidé passer à la vitesse supérieure pour aider à équiper les personnels hospitaliers. Créateurs de mode, couturières, fabricants et bénévoles se sont tous unis autour d’un objectif commun : fabriquer 15 000 surblouses et 50 000 masques en tissu, aux normes sanitaires les plus élevées... mais stylées ! Le fruit de ce travail est évidemment destiné aux soignants de la ville qui, au bout de deux mois de crise sanitaire, sont toujours en manque du nécessaire attirail qui protège du virus.

Le projet, qui a été lancé le mercredi 22 avril, attendait depuis une semaine la livraison, qui n’arrivait pas, du tissu aux normes sanitaires exigées.

Le travail est organisé en deux temps, mais bénéficie de l’avantage de la centralisation, qui fait gagner du temps et de l’énergie. En plein Marseille, dans le hall du Palais de la Bourse, une équipe de bénévoles, protégés et espacés les uns des autres, est chargée de préparer et découper les tissus et les élastiques.

Le travail d’assemblage, à la machine à coudre, se fait à domicile, chez 650 couturières et couturiers confiné(e)s mais volontaires.

Le créateur Jocelyn Meyre imagine déjà la prochaine étape : « Tout le monde va être équipé de masques : on va être obligés ! Il faudra en faire un accessoire, l’assortir à ses yeux, ses vêtements… On aura des masques aux normes, et en plus, funs, jolis… à la mode, quoi ! »

La première collection printemps-été de Couturiers solidaires du Sud sortira la fin de la semaine prochaine. Aucun défilé n’est prévu, mais pour la prochaine salve de masques, les rues de Marseille devraient être un podium géant.