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1.12.2017 - 12:32

Physio therapy: therapist relaxes tensions of leg muscles

When: 06 Jun 2017

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**Only for use by WENN CPS**
Physio therapy: therapist relaxes tensions of leg muscles When: 06 Jun 2017 When: 06 Jun 2017 **Only for use by WENN CPS**
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(Cover) - FR Fitness & Wellbeing - Une nouvelle étude vient de montrer que nos muscles répondaient à une horloge biologique. Il est bien connu que le corps vit au rythme d’une horloge invisible qui contrôle les hormones, le système digestif et quelques autres éléments cruciaux qui le font tourner correctement. Aujourd’hui, les scientifiques de l’université de Bath, de l’université Claude Bernard de Lyon, de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, de l’université du Surrey, et de la Nestle Institute of Health Sciences, ont découvert que cette horloge biologique avait aussi une influence sur les muscles. D’après leurs études, les niveaux de différents types de lipides dans nos cellules musculaires varieraient en fonction de l’heure du jour, et pouvaient être filtrés toujours en fonction de celle-ci.

Pour arriver à leur conclusion, les chercheurs se sont penchés sur un certain nombre de volontaires qu’ils ont pris soin de « synchroniser » une semaine avant l’étude en les faisant dormir et manger aux mêmes heures. Ensuite, ils prélevaient des échantillons des tissus musculaires des patients toutes les quatre heures pendant un jour. Il s’est avéré à ce moment-là que le taux de lipide compris dans l’échantillon variait en fonction de l’heure, comme a pu le constater le professeur Howard Riezman, du départment de biochimie de l’université de Genève. « Comme les différentes combinaisons de lipides variaient substantiellement d’un sujet à l’autre, il nous a fallu d’autres preuves pour corroborer ces résultats », a-t-il confié.

De fait, une nouvelle expérimentation s’est déroulée in-vitro, dans un environnement contrôlé. Les chercheurs ont cultivé des cellules musculaires humaines en les synchronisant artificiellement à une molécule imitant l’horloge biologique. La composition des lipides se manifestait de la même manière lors de cette étude, et quand la molécule était désactivée, les variations dans les résultats disparaissaient complètement. Ursula Loizides-Mangold, de l’université de Genève elle aussi, pense que cette découverte pourrait permettre de contrôler la sensibilité des cellules à l’insuline, et donc la manière dont elles synthétiseraient le sucre, ce qui pourrait grandement aider les diabétiques. « Nous avons clairement établi que ces variations étaient liées au rythme circadien, a-t-elle expliqué. Mais il reste à répondre à la question principale : à quoi sert ce mécanisme ? »

D’après Charna Dibner, co-directrice de l’étude, cette synchronisation sur le cycle circadien ne fait pas de mystère. « Les études suggèrent fortement qu’il y a bien un lien entre l’horloge biologique, la résistance à l’insuline et le développement du diabète, a-t-elle ajouté. Si nous arrivons à établir un lien entre le mécanisme circadien et le diabète de type 2 à travers le métabolisme des lipides, cela pourrait avoir des implications thérapeutiques importantes. Grâce à nos nouveau outils qui permettent d’étudier les cellules musculaires in vitro, nous pourront étudier cette hypothèse dans nos prochaines expériences. »

L’étude a été publiée dans le magazine PNAS.

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