Mode & Beauté MFW : défilé A/H 20-21 Prada

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24.2.2020 - 18:32

Source: Covermedia

Prada a proposé 60 looks pour sa collection automne-hiver 2020/2021 lors de son défilé de la Fashion Week de Milan. 60 looks qui dessinent une femme prête à s’attaquer au monde, bien protégée dans des vestes rembourrées, mais qui joue aussi sur les symboles de la féminité traditionnelle.

Les maisons de mode italiennes se seraient-elles données le mot pour évoluer dans une palette coincée entre les variations sur le noir, le gris et le camel ? C’est ce que l’on se demandait en voyant les 15 premiers looks du défilé de la collection automne-hiver 2020/2021 de Prada. La surprise s’est cependant dissipée quand les premiers looks colorés d’une marque qui a fait de la maîtrise des couleurs pop un savoir-faire sont enfin arrivés. Notons toutefois que sur les 60 looks du défilé, le noir et le gris l’emportent nettement. Signe des temps ?

Les nombreuses jupes faites de franges plus ou moins larges expriment-elles aussi la marque d’une certaine noirceur de l’époque, où ne resteraient que des vestiges ? C’est peu probable, même si l’ensemble de la collection ne respire pas la joie. La frange, en tout cas, est le leitmotiv que l’on retrouve sur toutes les pièces, tops, jupes, robes ; manteaux et même chaussures et sacs. Est-ce amusant ? Non. Lassant ? Oui.

De nombreux vêtements apparaissent comme de super protections, larges manteaux, vestes épaulées, tissus matelassés ou doudounes gonflées, laquées, colorées et ceinturées haut sur la taille, et d’énormes bottes en caoutchouc de couleur pastel qui assurent l’étanchéité pour les pieds...

Sinon, on trouve aussi de la transparence dans des ensembles en organdi, assez joliment rehaussé de motifs floraux – motifs qui seront repris sur des ensembles en satin sinisants et élégants. Et quelques pièces sportswear qui font appel, comme d’autres pièces de la collection à des textiles techniques développés spécialement à base de fibres de polyester et de déchets plastiques recyclés, des rembourrages certifiés Oekotex et des popelines de coton traçables. Un pas dans la direction d’un monde éco-responsable.

Les mannequins étaient censées représenter une armée de femmes conquérantes. La statue d’Atlas portant le monde sur ses épaules au centre du décor du défilé était-il le symbole du poids de ce monde à porter et/ou à conquérir ?

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