Mode & Beauté Milan Fashion Week : défilé Automne/Hiver 19-20 Jill Sander

CoverMedia

21.2.2019 - 13:39

Source: Covermedia

Sobriété, influences ethniques et peu de couleurs : le défilé milanais à la Fashion Week Automne/Hiver 19-20 de Jill Sander se place dans un autre espace-temps que la plupart des défilés. Et cela retient l’attention.

Le duo Luke et Lucie Meier qui préside à la destinée créative de Jill Sander a son propre univers. Il n’essaye ni de revisiter les années passées ni d’éblouir par des effets de magiciens, mais il regarde plutôt du côté d’un héritage historique qui évoque l’Asie et le zen (Japon ancien et celui des créateurs contemporains, Chine traditionnelle, Inde).

Les formes sont épurées et en même temps travaillées, les matières sont nobles et l’on sent que les pièces sont conçues pour exprimer un équilibre intérieur, refléter une aspiration à l’apaisement. On remarque les bottes façon tabi, un modèle qu’avait développé Martin Margiela chez Hermès.

Les tailleurs sont de plus ou moins longues tuniques fendues sur les côtés sur des pantalons larges qui évoquent soit les tenues des femmes d’Asie soit les gandouras du Maghreb. Les robes sont longues et droites ou vaguement évasées, les pantalons amples et soyeux, parfois ouvert sur le bas et la chaussure. Les manteaux sont enveloppant, avec une pointe d’extravagance XXL pour une veste chinoise matelassée et soyeuse, au col montant.

Le noir, le blanc, la plupart du temps en proposition monochrome, mais parfois associés, dominent le défilé. Un peu de rayures (celle des tissus des gandouras), un soupçon de bleu en liséré, du vert (sapin, pistache, anis), du rose poudré, une pointe de marron, du nude, du beige, du gris très pâle et du jaune (en longue robe en lamé et sur une chemise extra-longue sur pantalon assorti) éclairent ce parti pris chromatique de neutralité qui se lisait jusque sur les tenues complémentaires noir/blanc des deux stylistes quand ils sont venus saluer à la fin de ce défilé entre deux mondes.

Retour à la page d'accueil