Mode & Beauté Milan Fashion Week Homme : défilé A/H 19-20 Emporio Armani

CoverMedia

15.1.2019 - 13:10

Source: Covermedia

Emporio Armani présente à Milan un défilé strictement masculin, dont la minéralité, sous les nuances de gris et noir, annonce la dureté des temps. Heureusement, un peu (beaucoup) de fourrure apporte la chaleur au défilé… et aux heureux destinataires de ces très élégantes tenues.

Trois grandes lignes à retenir de ce défilé A/H 19-20 Emporio Armani. Tout d’abord, l’ambiance minérale (nous ne dirons pas sombre) où se combinent les tons de noirs, 50 nuances de gris, l’anthracite, le blanc, un peu d’argenté et, seule concession à la couleur, un rouge violine sur une écharpe couverture. Puis l’usage de la fourrure est un parti pris assumé. Enfin, le travail superbe sur les matières qui apporte des nuances de tons, des cassures visuelles et du mouvement.

L’homme Emporio Armani se prépare à un hiver 2019/2020 glacial et élégant, chaudement équipé en manteau ou veste de fourrure et boots montantes (ou chaussures à plateforme antidérapantes). Les vestes, élégantes, se doublent d’une veste blouson à capuche. Les manteaux doudounes sont ultra-chic en tissu gaufré formant de minuscules carreaux gris/blancs. Et, suprême clin d’œil au froid attendu, le poncho revient, mais ouvert et frangé.

Les costumes se doublent d’un gilet boutonné haut, typique de l'élégance milanaise. De longs et larges pulls en maille tricotée, unis ou bicolores, peuvent les remplacer, le cas échéant, mais dans un registre plus casual. Les pantalons peuvent, tels des knicker brockers croisés avec des joggings en belle laine, en bi-matière, fourrure ou en velours côtelé, se boutonner au-dessus de la cheville. Ils sont aussi à pinces, confortables, retenus par une fine ceinture en cuir ou en plastique blanc.

Arrêtons-nous sur l’utilisation intensive de la fourrure, rase, lisse ou à long poils. On en trouve à l’extérieur (vestes, blousons, manteaux, gilets) aussi bien qu’en doublure, sur les revers de col en écharpe, comme un hoodie, sur les sneakers et des chaussons d’intérieur montés sur de puissantes semelles caoutchoutées et crantées, ou, à longues franges, sur des après-skis façon années 1950 et autochtones du Grand Nord. Et même sur les ceintures ventrales des sacs à dos et les pochettes qui doivent abriter ordinateurs et magazines ou encore une petite pochette en fourrure passée dans la ceinture fine en cuir.

Parmi les détails qui ne manqueront pas de faire des émules, le col officier fermé par une patte et un bouton ou le col clergyman sur chemise noire à petits plis, mais également les couvre épaules et hoodies en fourrure « loup », façon trappeur chez Jack London. On note aussi les tissus gaufrés, pour les vestes et pantalons, les impressions en relief, le bi-matière, les lainages chinés, la laine bouillie ou polaire qui se laisse voir sur de larges cols de vestes zippées. Le velours lisse s’installe sur des vestes, le velours côtelé sur des pantalons. Les capuches se retrouvent sur des blousons comme sur des manteaux longs et élégants. On est intrigué par les boots de pluie, en matière hi-tech, montées sur de hautes semelles.

Côté accessoires, on retient les cravates, le bonnet en laine noire, les gants en agneau plongé ou en tissu, les sacs à dos ou, à poches, en tissus techniques, portés à la main. Et des lunettes de soleil destinées à attirer le regard davantage qu’à protéger des rayons, même d’hiver. A moins qu’il ne s’agisse du Soleil noir de la Mélancolie…

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