Mode & Beauté Milan Fashion Week : Missoni

Chez Missoni, inutile de faire des déclarations. Le monde entier est tellement attaché à son travail sur la maille et à ses motifs colorés qu’il ne peut pas le décevoir.

Depuis le milieu des années 1960, la maison Missoni (reprise par les enfants en 1997) a conservé son ADN : la maille (bien sûr, la créativité s’exerce aussi sur d’autres matières), un assemblage de points, et des teintes et motifs (rayés, zigzag, floral, à grecques, etc.). Et l’on pourrait dire à propos de cette collection, comme le héros du Guépard, « Il faut que tout bouge pour que rien ne bouge ».

Les imprimés sont donc fidèlement là, rayures, fines et larges, avec superpositions de couleurs, de matières. Le léopard, jaune acidulé, fait une entrée remarquée et humoristique sur un manteau XXL. Le tartan s’associe aux rayures, et se porte aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Et c’est d’ailleurs sur leurs pulls que s’affichent, selon moi, les plus beaux motifs traditionnels de la maison. Mais rien n’interdit à ces pulls d’être portés aussi par des femmes.

En tenue mixte, les ponchos au motifs zigzag, clin d’œil aux pays des Incas.

Le cuir et le velours, en pantalon, pour les hommes. Les tenues XXL pour les femmes : très larges pantalons – parfois trompette –, vestes et manteaux enveloppants et fluides (parfois sous la forme de longs peignoirs monochromes), robes et jupes longues, quelquefois agrémentées de volants colorés ou des très longues franges ; tuniques en maille qui descendent long sur la jambe.

Hommes et femmes portent souvent chapeau. À larges bords, et bien enfoncés, ou en gros bonnets de laine tricotée, pour les femmes ; en toque version calife des Mille et Une nuits pour les hommes. Et les écharpes sont très longues, en contraste avec l’imprimé du vêtement porté.

L’éternel Missoni donc, adapté aux codes du temps (XXL, et sensualité en berne). Toujours éclatant.