Mode & Beauté NYFW : Défilé Rodarte

C'est la Fashion Week new-yorkaise. Voyons ce que Rodarte a préparé.

Les sœurs Kate et Laura Mulleavy, fondatrices de Rodarte, n’étaient pas revenues à New York depuis septembre 2016. Mais leur retour dans la Grosse Pomme a été au niveau de l’attente suscitée par cette trop longue absence : « divine ». Plus couture que prêt-à-porter, la collection automne-hiver 2020/2021, présentée dans l'église épiscopale Saint Barthélemy de New York (oui !), était d’un très grand raffinement, avec des broderies, cristaux, perles, paillettes et fleurs, ainsi que des détails peints à la main, même si le rouge à lèvres noir et les toiles d’araignées brodées sur certaines pièces avaient un côté gothique et comte Dracula qui tranchaient avec le lieu de culte chrétien !

Pourtant, rien ne laissait présager de ce côté obscur, quand le défilé a commencé par une robe blanche à pois rouges très années 1940, superbement portée par Bella Hadid. Mais Kate Mulleavy a précisé ensuite que l’on « s’embarquait alors dans l’inconnu ». Un inconnu qui restait référencé années 1940 pendant une partie, avec des mélanges d’imprimés (carreaux et rayures et fleurs), des carrures exagérées, des manches bouffantes et des longueurs genoux. Un clin d’œil aux années 1930 et aux robes taillées dans le biais, des voilettes qui faisaient le lien entre les différents modèles, et on « s’embarque » pour une autre histoire, avec des pantalons aux tops et chaussures assortis, des robes transparentes en organza rebrodé, certaines avec des cols de petites filles modèles s’ajoutant à la robe.

On remarque un jeu sur le motif du pied-de-coq, un étonnant pas de côté vers les messages manuscrits (sur un long manteau blanc spectral doublé de vinyle noir), et, un peu bizarrement installée au milieu de robes de soirée luxueuses, quelques toiles d’araignées. Pour nous rappeler que cette profusion d’élégance et de luxe appartient au passé ? en tout cas, la collection est bien vivante et il n’est nul besoin de la dépoussiérer.