Mode & Beauté Paris Fashion Week : Givenchy offre une féminité extrême mâtinée d’un zeste de masculinité

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2.10.2018 - 13:09

Source: Covermedia

Clare Waight Keller a conçu, pour la collection printemps/été 19 de Givenchy, un ensemble de tenues aussi élégantes que contemporaines. Elle habille une femme moderne, active et curieuse qui aime aussi l’élégance des soirs d’été.

Pour fêter l’anniversaire de sa première année à la direction artistique de Givenchy, Clare Waight Keller offre une collection printemps/été 2019 sublime, toute en finesse et en contrastes. On ne peut qu’être emporté par ses propositions, placées sous le patronage spirituel d’une aventurière journaliste et écrivaine des années 1930, Annemarie Schwarzenbach, qui a arpenté le monde habillée en homme.

La collection évolue entre une extrême féminité (longues robes de soirée près du corps, brassières et tops sexy, crêpe de soie sublime travaillé en plissé, jeux de dévoilement, strass et longues franges décoratives, etc.) et une androgynie affirmée (petit blouson de biker, cuir, combi-pantalon de chantier, pantalon cargo, ceinture militaires, veste smoking, trench-coat, redingotes), au point que les tenues conçues pour les hommes conviendraient aux femmes.

Le noir est une des couleurs phares de la collection qui s’associe parfois à un jaune moutarde pour surligner d’une bande la structure d’une robe près du corps. Des bleus, pâle, gris ou couleur de nuit, une touche de jaune paille, un rose ancien notamment sur une impressionnante robe blouse longue et ample aux manches extra-larges, complète la gamme chromatique. A ceci, il faut ajouter la couleur argent (sur des tops et aussi des pantalons d’homme), et les strass qui recouvrent entièrement (manches comprises) des tops ou le bustier de robes sculpturales, et s’accrochent même aux longues franges de hauts strassés. Des motifs se dessinent avec des strass et des fils argentés sur de sublissimes robes de soirée.

Les pantalons des femmes sont ceux de voyageuses ou de femmes très actives, de style cargo, ceinturés par des ceinturons de cuir ou des ceintures militaires en tissu tressé. Ils laissent voir la cheville. Ils se féminisent parfois par un haut qui n’est rien d’autre qu’une courte veste de smoking au décolleté plongeant, ou un top one-shoulder, voire une brassière à bretelle unique. De nuit, le pantalon devient smoking noir.

Les plissés soleil donnent naissance à de superbes mouvements et une belle ampleur, accentués parfois par une asymétrie mesurée. Les jeux de découpe s’appliquent aussi bien sur les tops que sur les robes longues.

Dans ce plaidoyer en faveur des effets visuels, on note des mini vestes épaulées dont pendent deux manches vides, comme posées sur les épaules (comme le porterait un militaire ou un grand voyageur ?) alors que les bras du mannequin qui défile sont bel et bien enfilés dans de véritables manches.

Une collection où toutes les pièces suscitent sans restriction le désir, et ce n’est pas si courant. Merci, Givenchy !

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