L’homme Celine 2019-2020 a le look british des mod’s et rockers des années 60 qui auraient découvert un tailleur sachant tailler. Hedi Slimane, qui a clôturé dimanche la Men’s Paris Fashion Week, s’est dispensé de faire des vagues… et a montré qu’il sait parfaitement se plier aux codes, en les sublimant.
Une grande sphère métallique avec des lumières de néon scintillant surplombe le podium dans un pavillon vitré installé place de la Concorde, avec vue sur l'Arc de Triomphe et la Tour Eiffel. Une rencontre avec l’actualité française qui n’avait pas été prévue… mais dimanche 20 janvier (19), la voie était libre, les Champs Élysées rendus à leur fonction de vitrine parisienne.
Il n’en fallait pas moins pour présenter la première collection Homme de l’histoire de la marque Celine, dont Hedi Slimane assure désormais la création artistique en tout domaine.
L’homme Celine ne fera pas polémique, n’en déplaise à ceux qui attendaient au tournant le styliste. Il a décidé de rester dans les clous d’une élégante mode masculine au quotidien… mais avec humour. Et sans abandonner complètement ses références rock.
Piquant donc dans les tendances des années 1960 : un blouson façon teddy, un blouson de cuir, un manteau en shearling, un duffle-coat, un pardessus à petits carreaux, à chevrons ou en tweed, des pantalons skinny et qui dévoilent la cheville, motifs argyle sur des pulls, cravates très fines et jusqu’au jean et au col « mao » qui font leur entrée pour clore la décennie mémorable, Hedi Slimane les décale délicatement.
Un col en fourrure léopard sur une veste longue en cuir, des paillettes sur un blouson, un pardessus léopard jaune, un pardessus en tweed « si 1960 » passe lui aussi à la moulinette jaune – le jaune qui est avec le rouge une des deux couleurs qui complètent la gamme des noir, gris, bleu marine, mastic, kaki, et blanc cassé qui forment le socle de la palette du créateur pour ce défilé… si l’on excepte le bleu ou le blond peroxydé des cheveux de quelques mannequins.
Les pantalons sont le plus souvent tels que les porte et les aime Hedi Slimane : façon rock, très près du corps, laissant voir la cheville (ici enveloppée de chaussettes blanches). Néanmoins, certains ont pris du large, avec des plis sur le devant et des poches confortables pour accueillir les mains.
Les coupes sont parfaites, les silhouettes impeccables. Les vestes sont longues et se déclinent sous maintes formes (blazer, croisées à quatre boutons, simple à un ou trois boutons), les chemises ont des petits cols pointus parfaits pour les cravates fines.
Les imprimés et motifs (petits pois blanc sur noir ou l’inverse, léopard, panthère, zèbre, carreaux, Prince de Galles, argyle, rayures verticales ou style marin, jacquard façon nordique) sont la plupart du temps utilisés avec parcimonie, sauf sur les vestes, blousons et manteaux. Et deux pièces un peu flamboyantes de rock star : une veste noire en cuir formant de grands carreaux cernés de blanc, une autre pour le soir, en tissu prince de Galles plastifié.
De toute façon, même les propositions entièrement monochromes noir ou gris donnent une impression de luminosité et de légèreté.
Est-ce dû aux souvenirs qu’évoquent ces silhouettes ? Au mélange des matières (veste de cuir sous pardessus de drap de laine), aux chaussures et bottines toujours pointues (des mocassins et des chaussures à boucles s’offrent des dessus en léopard ou en zèbre).
Les accessoires sont sobres : des écharpes, dont certaines sont des clins d’œil à celles des étudiants des bonnes facultés britanniques, mais souvent aussi en tartan foncé, des lunettes de soleil, des cravates fines, parfois ornées d’une barrette, de fines ceintures de cuir. Aucun sac, aucun chapeau. Et aucune paire de baskets.
Slimane vient de créer un homme Celine, jeune, héritier d’une mode qui est pour lui aussi historique que pouvait l’être celles de la Belle Époque pour les jeunes gens des années 1960. Mais un homme contemporain, à l’allure impeccable avec les twists qui permettent de décaler les tenues selon l’humeur et la situation.
Au Mexique, un garage qui se transforme en restaurant de tacos
A Mexico, les amateurs de tacos se pressent à El Vilsito, une «taqueria» qui voisine avec un garage. Une paroi à peine sépare les mécaniciens et les cuisiniers.
03.07.2023
Gala du MET: Ceux qui nous ont éblouis sur le tapis rouge
Nous aimons particulièrement regarder le gala du MET, car il n'y a pas d'autre événement où l'on peut voir des tenues aussi extraordinaires. Le thème de cette année? L'âge d'or. Dans notre vidéo, les tenues les plus spectaculaires.
03.05.2022
Les myrtilles, c'est bon pour la tête!
Selon une étude scientifique, une poignée de myrtilles par jour pourrait aider à prévenir la démence.
30.05.2022
Au Mexique, un garage qui se transforme en restaurant de tacos
Gala du MET: Ceux qui nous ont éblouis sur le tapis rouge