Mode & Beauté Paris Fashion Week Homme : défilé A/H 19-20 JW Anderson

Un défilé mixte teinté de références paysanno-médiévales et de propositions osées, pour le premier défilé parisien du styliste irlandais JW Anderson. Étonnant !

Première parisienne pour le styliste JW Anderson lors de cette Fashion Week Homme automne/hiver 2019/2020. Ce n’est pour autant pas un exil pour ce styliste irlandais qui a créé sa marque, mais le moyen de pouvoir aussi être sur le terrain avec Loewe, dont il est le directeur artistique et qui défilera le 19 janvier (19).

Les hommes JW Anderson avancent sous leurs grands manteaux de pluie, parfois superposés à des doudounes, ou des manteaux plus courts en lainage, hoodie en laine de paysan médiéval sur la tête et/ou col en shearling bordé de orange, se terminant en écharpe. Ils portent de longs shorts resserrés (effet bloomer, mais atténué) avec de longues chaussettes (zèbre ou noires) plissant sur le mollet, ou d’amples pantalons en tissus techniques.

Parmi les propositions notables, les superpositions (manteaux + doudounes, pull déstructuré à col roulé sur pull plus long, short sur pantacourt) ; le hoodie en laine ou feutrine ; les cols généreux en shearling portés sur des chemises longues ; les chaussettes ou chaussures de couleurs différentes à chaque pied ; les faux ponchos et faux gilets, frangés ; les longues tuniques en laine ; les longues chemises déstructurées en vichy (chez les femmes, on dirait une robe chemisier), les chemises à manches ouvertes.

Côté motifs, on retient le tissu vichy aux carreaux de différents formats et porté en total look, les couleurs mélangées (bleu, ocre clair) et les rayures, le plus souvent larges et transversales. Les amateurs d’imprimés animaliers se rassurent d’en trouver sur les baskets (panthère) et les chaussettes (zèbre).

Il est impossible de ne pas remarquer l’accessoire omniprésent, chez les femmes comme chez les hommes : des bracelets de style africain, dorés et massifs, à chacun des poignets, comme des manchettes, sur les bras nus, chemises, vestes et manteaux.

La confirmation des références médiévales se fait par un modèle féminin, hoodie sur la tête et très longue robe sac, à peine marquée à la taille par une ceinture ficelle. Ce qui aurait pu se lire comme des hommages à certains stylistes japonais s’intègre en fait dans une narration qui met le passé médiéval populaire au premier plan, tout en jouant sur des textiles très contemporains et des références décalées (blouson en shearling qui rappelle les aviateurs, par exemple). On attend Robin des Bois ?