Mode & Beauté Paris Fashion Week: le défilé Automne/Hiver Chanel

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5.3.2019 - 14:25

Source: Covermedia

Le premier défilé de la maison Chanel après la disparition récente de celui qui l’anima depuis 1983 était assurément un moment d’émotion pour la planète mode. La collection Automne/Hiver 19-20 présentée lors de la Fashion Week à Paris laissera un souvenir inoubliable aussi par sa superbe réussite.

Chanel sans Lagerfeld, mais avec Karl quand même. Le défilé de présentation de la collection Automne/Hiver 19-20 Chanel lors de la Fashion Week parisienne au Grand Palais s’est ouvert au son de la voix du créateur disparu le 19 février dernier (19). Après une minute de silence, la mode a repris ses droits: le show must go on!

Le show, comme d’habitude, était d’abord dans le décor, un faux village alpin, chalets en bois et fausse neige. D’aucuns ont trouvé cela magnifique, d’autres y ont retrouvé l’ambiance un peu ringarde des villages de vacances à la montagne. Mais quand les premiers mannequins sortent d’un des fameux chalets, on entre dans une autre dimension.

Alors que l’on pouvait s’attendre à la ligne Coco Neige lancée à Courchevel l’an dernier (18), c’est du grand Chanel urbain qui s’avance. Variations sur le thème, en noir et blanc ou gris et marron, des motifs carreaux et pied coq géant, sur des tweeds superbes. Les mannequins arborent de très longs manteaux portés sur d’amples tailleurs pantalons à pinces. La femme Chanel s'affiche dans des pulls en maille travaillée. Elle s'amuse en contrastant les motifs ou les matières sur des manteaux et des cols. Les jupes mini ou au-dessus du genou se portent sur des pantacourts serrés. Karl Lagerfeld offre aussi à la femme Chanel des jupes en dentelle ou en lainage façon paysanne russe, avec des variations multiples et fabuleuses autour du motif fétiche de Mademoiselle. Les pièces et les façons de les associer (superpositions, contrastes) sont toutes plus belles les unes que les autres.

Deux manteaux longs en laine aux formes arrondies et jouant sur les découpes ouvrent la voie à la séquence cuir, pour de très amples pantalons ou des combinaisons et d'amples vestes de couleur camel, avant de laisser la place à des propositions très colorées (fuchsia, rose, turquoise, vert, rouge) pour lesquelles on note la présence du vinyle, d’une mini-cape, de petits blousons et, ici encore, de pantalons oversize.

La collection Coco se précise avec des doudounes dont l’une d’un puissant ultra-violet et une autre en color blocks rose/violet/fuchsia, des robes en laines à bandes alternées, et des petits pulls monogrammés.

Le défilé se concentre ensuite sur des robes printanières, puis un retour au noir. Un pull noir au motif « pull islandais » trompe son monde : les motifs sont en fait une parure de cristaux, transformant le pull d’hiver en bijou scintillant. Noires aussi les tenues en vinyle, ou encore l’immense cape qui accompagne un combi-short en cuir ou un pantalon de vinyle porté avec une chemise blanche et un nœud de satin noir.

Enfin, c’est sur les tenues blanches (pas moins de vingt !) que se termine avec brio le défilé à la neige.

Grandiose. Merci, Monsieur Lagerfeld.

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