Mode & Beauté Paris Fashion Week : le défilé Courrèges innove en respectant les codes de la maison

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27.9.2018 - 13:46

Source: Covermedia

Le printemps/été 2019 pourrait bien se dérouler sous le signe du nouveau Courrèges. Originalité, streetwear, futurisme décalé et matières innovantes : tout est là pour séduire celles (et ceux) qui aiment se démarquer.

Le défilé mixte printemps/été 2019 de Courrèges impressionne par son aptitude à surprendre tout en flirtant, avec humour, avec les grands moments de l’histoire de la maison. La marque est passée totalement dans le giron de la holding de la famille Pinault, mais la styliste Yolanda Zabel connaît le potentiel historique de la marque fondée par André et Coqueline.

Courrèges, c’est du blanc (sa couleur fétiche), du noir, des couleurs franches osées (orange, rose, par exemple) et ce défilé n’en est pas avare.

Courrèges, c’est aussi des chapeaux rigolos ou futuristes (ah, la casquette à visière !) : en 2019, la leçon a bien été retenue. Le premier mannequin défile avec une capuche de doudoune sur la tête (et un top crop), tandis qu’une autre ressuscite la fameuse casquette, prise dans une improbable tenue de chantier crème pressionnée de partout. Une autre casquette, blanche, à la visière extra plate est dotée d’un petit nœud qui n’est pas sans rappeler celui qui ornait les robes de Catherine Deneuve dans les films de Jacques Demy. Une autre, enfin, ne recouvre pas le crâne mais protège le visage toute cernée de blanc. Retour vers le Futur d’André Courrèges...

Les blousons en vinyle qui ont fait les heures glorieuses de la maison, avec leur petit col haut et les pressions, se déclinent à l’identique ou, en tissu, sous la forme d’un long blouson-manteau (oui !), rose.

De la même manière, les tuniques manteaux sans manche (avec le petit nœud évoqué plus haut), les shorts et les minijupes, les capes ou manteau-robe-cape (!), travaillés dans des nouvelles matières, évoquent le passé, mais sans le décalquer. Les fameuses bottines plates nouées sur le devant défilent aussi (mais on note des tongs, des bottes larges et plissées sur le mollet).

L’effet de surprise est créé par des pièces qui jouent sur une totale (et fausse) transparence, voire la nudité : Ainsi, une jeune femme défile le buste entièrement nu, les seins enserrés dans un jeu de ficelles de paquet cadeau. Mais ce n’est qu’illusion : le mannequin porte un top nude dont l’encolure et le bout des manches courtes est expressément plus foncé pour être remarqué. L’objectif n’est pas tant le sexy, qui demande un peu plus de mystère, que le plaisir de détourner des codes pour les épuiser.

Un défilé Courrèges donc, dont le leitmotiv n’empêche pas de jouer sur différents tempo.

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