Mode & Beauté Paris Fashion Week : Louis Vuitton donne de la puissance aux femmes

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4.10.2018 - 13:09

Source: Covermedia

Nicolas Ghesquière a présenté dans la Cour Carrée du Louvre la collection Louis Vuitton printemps/été 2019 et clos la saison parisienne. Le souhait et l’unique objectif du créateur : que le vêtement donne puissance à la femme qui le porte.

« Qu’est-ce qu’un vêtement qui confère du pouvoir ? », s’interroge Nicolas Ghesquière. Donner à la femme un vêtement qui lui donne de la puissance est la seule histoire qu’il veut raconter avec la collection Louis Vuitton printemps/été 2019 – quand bien même quelques hommes ou androgynes défilent dans la Cour Carrée du Louvre.

Une femme puissante donc, qui est à l’aise dans des robes très courtes, des shorts ou des combis pantalons aux larges motifs floraux ou futuristes qui ouvrent le défilé et le concluent. Elle porte le t-shirt, le débardeur et même la robe débardeur avec affirmation. Le vêtement qui rend la femme puissante est donc bien loin des clichés des attributs traditionnels du vêtement de pouvoir, même si les femmes Louis Vuitton portent aussi des vestes d’hommes ! « Une femme peut être vulnérable en habits d’homme et extrêmement forte vêtue de façon féminine, je trouvais intéressant de réfléchir à ces ambiguïtés. Aujourd’hui, les frontières entre masculin et féminin s'estompent, évoluent. On voit émerger des personnalités qui ne veulent pas se définir en termes de genre. Je tenais à faire exister ces différentes communautés qui ont une influence très forte sur la façon dont les gens peuvent s’habiller aujourd'hui », explique le styliste.

Faire des vêtements dans lesquels la femme se sent puissante est le meilleur moyen de les rendre puissantes. L’architecture du vêtement y est pour beaucoup. Les parkas sans manches, les tops déstructurés, les amples chemises romantiques ou aux manches bouffantes et les travaillés de plis participent à cette affirmation de soi par laquelle commence la puissance.

La femme Vuitton 2019 aime les blousons qui permettent des mouvements amples, mais aussi le petit blouson façon perfecto. Ou la longue jaquette en cuir sans manche qui laisse apparaître les manches oversized, surlignées ou non, de ses tops démonstratifs.

Pour sortir le soir, elle portera des robes en filet de pêche (large résille) rouge, blanche ou argent. Ces résilles, qui peuvent s’apparenter à des grilles de protection se déclinent aussi en blouses.

Les couleurs sont nombreuses, vibrantes, les imprimés passent de l’abstrait aux motifs floraux ; on voit, çà et là, l’impression d’une photo. « Les imprimés représentent soit des paysages artificiels dessinés spécialement, pour recréer un monde imaginaire ; ou à contrario des visuels très réels, notamment des photos de lacs de sels aux couleurs insensées prises par des drones vers Salt Lake City » est-il précisé. Mais le blanc (sur un imposant manteau très couture) et le noir, quand ils ne s’affirment pas en monobloc, servent de contrepoint aux nombreux motifs.

On note les bottines à bouts très pointus et... l’absence totale de jeux de transparence, de franges ou de paillettes que l’on a pu voir en abondance chez d’autres stylistes.

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