Mode & Beauté Paris Fashion Week : place aux jeunes ?

La Fashion Week de Paris pour les collections printemps-été prêt-à-porter 2021 a l’intention de maintenir au maximum la tradition en gardant la tête haute, malgré la situation sanitaire internationale et, plus particulièrement parisienne. Elle s’est ouverte le lundi 28 septembre, avec des stylistes qui incarnent la relève, et se tiendra jusqu’au 6 octobre, avec une quinzaine de défilés « vivants ».

La Fashion Week parisienne a débuté, tributaire comme les autres semaines de la mode avant elle des aléas sanitaires. Prévue pour durer jusqu’au 6 octobre, elle affiche un programme copieux, ou se mêlent une quinzaine de défilés « live », des shows digitaux et des discussions, dont un débat sur le « body positive », un autre sur la Gen Z, la génération des moins de 15 ans, que l’on nomme la Génération Digitale et dont l’influence devient cruciale.

C’est d’ailleurs la jeunesse, sous forme de « relève » qui est aussi à l’honneur en termes de création. Et ce n’est pas seulement parce que le numérique est le détour obligé de cette semaine de la mode (et sans doute des suivantes, une fois que le numérique est dans la place, il en part rarement !), que la jeune création est mise en avant !

Sur les six marques qui ont ouvert la Fashion Week lundi 28 septembre, quatre étaient de nouveaux venus dans cet évènement important du monde de la mode. Un Géorgien, Irakli Rusadze et sa marque Situationist ; Wales Bonner, une Londonienne, déjà bien connue, qui a donné un film tourné en Jamaïque d’où son père est originaire ; Cecilie Bahnsen, ex-collaboratrice danoise de John Galliano. S.R. STUDIO. LA. CA., la marque de l’artiste américain Sterling Ruby, n’est pas celle d’un novice, mais c’est son premier show parisien et son travail de styliste est indéniablement tourné vers la jeunesse (qui découvrirait ainsi Pollock à partir des taches sur un pantalon). Mama Kurogouchi était aussi présent ce premier jour, du moins un élégant film aux images évanescentes, et c’était pour la deuxième année.

Très attendue aussi – n’oublions pas que Sharon Stone a orienté son discours d’ouverture (en vidéo) de la Fashion Week de Paris par un appel à une mode « plus juste, diversifiée et égalitaire » – la collection « taille unique » de la styliste Ester Manas (27 ans), lauréate en 2018 d’un Design Award H&M et du prix Galeries Lafayette, avant d’être sélectionnée au concours Louis Vuitton. La jeune femme et sa marque éponyme proposent des tenues qui peuvent habiller toutes femmes, du 34 au 50, grâce à un habile jeu de bouton, rubans à coulisser, pliures, etc. – une technique efficace en mode enfantine pour accompagner le développement des jeunes enfants.

Enfin, autre signe que la mode pense à son avenir, Vanity Fair et Instagram se sont associés le temps de la FW Paris pour lancer le programme « Nouvelles Vagues », afin de soutenir les créateurs émergents. Le site Insta du magazine de mode offre chaque jour différents formats pour mettre en avant les jeunes labels et leurs créateurs.