Mode & Beauté Paris Fashion Week printemps/été 2019 : défilé Celine, noir et brillant comme la nuit

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1.10.2018 - 13:09

Source: Covermedia

Le changement de direction créative chez Celine a surpris lors de son annonce. Mais la greffe Hedi Slimane a pris et la maison, avec ce défilé printemps/été 2019, montre qu’elle continue sur sa lancée pour séduire une clientèle jeune et pointue dans ses choix.

Hedi Slimane, aux commandes de Celine (oui, sans accent, c’est le premier apport de Slimane à la vénérable maison) pour ce défilé printemps/été 2019, avait su faire monter la pression à grands renforts de petites nouvelles distillées savamment depuis quelques semaines. Hormis la disparition de l’accent de Céline, le buzz avait tourné autour d’un sac de Lady Gaga, puis on a aperçu une robe…

Bref, le microcosme de la mode était en ébullition et c’est peu de dire que le défilé printemps/été 2019 était attendu. Qu’il se déroule aux Invalides, où repose Napoléon, et démarre sous la houlette du tambour major de la Garde républicaine ne sont en rien des présages d’un quelconque assagissement ou retour sur le passé de Heidi Slimane. Fidèle à son crédo, il reste sur les sentiers de la jeunesse et du rock. Et son défilé est mixte et unisexe dans le sens où des femmes défilent avec des pièces du vestiaire pour hommes… et les hommes portent des tenues que l’on s’empressera d’aller leur piquer (même leur si élégante cravate fine dont Slimane raffole).

Les femmes de Hedi Slimane préfèrent le jour à la nuit, comme le créateur. Et ce sont des tenues pour sortir qui constituent l’essentiel de cette collection. Hedi Slimane, et il n’est pas le seul, aimerait ressusciter les années Palace et les nuits parisiennes où tous les chats étaient gris et se mêlaient des personnes et des styles différents dont le point commun était la créativité.

La créativité, nul besoin de le préciser, Slimane n’en manque jamais.

La nuit le noir brille, souligné d’argent et d’or (lamé, notamment). Des pois blancs sur noir ne cassent pas ce parti pris nocturne, mais annoncent d’emblée que l’extravagance ne sera pas du côté de la gamme chromatique. Seuls un rouge vif, un vert jade et une composition multicolore de paillettes s’emparent chacun d’une robe, ovnis déconcertants.

Les blousons et pantalons de cuir noir et se mêlent aux sequins et à la fourrure. Les robes bustiers courtes hyper féminines se conjuguent à des vestes masculines un peu larges qui par leur flottement accentuent la finesse de la silhouette. Or, l’esprit loose est aussi compensé par des vestes tout aussi masculines mais structurées. Et des boléros aux épaules très marquées (une tendance, à l’évidence). Des costumes hommes sont aussi portés par des femmes, et ils sont taillés pour elles sans rendre androgyne la silhouette.

Des voilettes (son retour est acté, désormais) sur des bibis de dames qui perdent de leur sérieux quand ils sont portés sur des visages jeunes, non maquillés, apportent une note amusante.

Le défilé est somptueux : c’est un défilé Hedi Slimane, avant tout. Et c’est bien comme ça.

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