Mode & Beauté Paris Fashion Week printemps/été 2019 : Vivienne Westwood, défilé citadin

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1.10.2018 - 13:09

Source: Covermedia

Vivenne Westwood a mis la ville à l'honneur avec sa nouvelle collection. Une fois encore, la styliste frappe par son originalité.

Vivienne Westwood et Andreas Kronthaler, son second époux, ont composé un défilé spectacle pour présenter la saison printemps/été 2019 de la marque Vivienne Westwood. Autour d’un monceau d’objets hétéroclites évoluent en skate, sur des trottinettes électriques ou à pied, des mannequins, femmes et hommes, comme s’ils se déplaçaient dans une ville, et pas sur un podium. Les spectateurs assis seraient des passants ou des citadins attablés à une table de café qui regarderaient évoluer les nouvelles tendances investir leur ville.

Selon Andreas Kronthaler, interviewé par Fashion Network, le défilé présente des sous-vêtements créés en collaboration avec son amie, Yasmine Eslami, qui a sa propre marque. Il s’organise en deux parties aussi distinctes que le jour et la nuit. La première propose des tenues «faciles à porter » et « qui se lavent en machine » ; la seconde est consacrée aux tenues du soir, quand il est possible d’aller vers des vêtements plus élaborés et une originalité encore plus marquée que celle qui distingue déjà les tenues « de jour » de la plupart des vêtements du prêt à porter.

Les tenues de jour des femmes, donc, sont printanières. Des motifs floraux, présentés sous la forme d’un semis de petites fleurs qui se densifie, par exemple, sur une veste marquée à la taille, sur les basques de la veste, se retrouvent aussi sur des jupes déstructurées, dans les tons clairs (crème, jaune paille, nude) ou plus soutenu (taupe). On note que le shorty que porte le mannequin qu’il soit ou non un sous-vêtement, reprend le même motif.

Pour compléter ce thème « prairie dans les Alpes », des blouses blanches ou crème à manches bouffantes, serrées par des bustiers lacés, qui ressemblent davantage à ceux portés par la jeune Heidi quand elle rentre le troupeau de son grand-père qu’à des bustiers sexy. Les jupes déstructurées qui font partie de ces tenues évoquent, elles-aussi, la fraîcheur et la simplicité de l’enfance, quand bien même le travail sur les étoffes est tout sauf banal.

Des fleurs encore, mais qui signent le côté britannique que cultive Westwood depuis ses débuts : un blouson jaune marqué d’une bande de tissu à fleurs, pareil à un motif de tapisserie anglaise. Un petit chapeau toque reprend le tissu et le motif floral et c’est assez gracieux.

Les robes du soir sont très travaillées : bustiers, jeux de plis audacieux et étoffes satinées sont dans la droite ligne des robes à crinolines auxquelles nous a habitués Vivienne Westwood depuis ses débuts.

Le défilé en lui-même, chaise en guise de chapeau, par exemple, est lui aussi dans l’ADN de la maison. On pourra trouver un côté un peu « réchauffé » à l’histoire qu’elle nous raconte, mais les inconditionnels apprécieront la maîtrise du travail de coupe.

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