Mode & Beauté PFW : l’Ami Mattiussi

C’est sur une péniche qu’Alexandre Mattiussi a embarqué le public restreint qui a pu assister à son défilé AMI qui présentait la collection printemps-été 2021, le samedi 3 octobre. Une collection mixte, pour un défilé qui mixait live et vidéo.

Une péniche, c’est une bonne idée... si cela préserve de la galère. Rendons à César ce qui est à César et à la préfecture de Paris ce qui lui appartient : la péniche n’était pas prévue, mais les 140 invités, à la dernière minute (l’avant-veille) n’ayant pas eu le droit de s’installer sur le quai, le péniche est venue le sauver. Pour voir correctement le défilé qui se tenait sur le quai, il fallait donc regarder les écrans disposés sur la péniche, ou avoir une longue vue. Ce qui permettait de saisir les détails d’une collection préparée minutieusement et passionnément par Alexandre Mattiussi dans la solitude du confinement, avec Zoom pour seul lien avec son équipe.

Côté femmes, on y découvre un trench en cuir verni (la tendance déjà très perceptible cet automne), des minijupes et des robes échancrées (très), des pantalons boyish à pinces bleu nuit accompagnés d’un maxi trench assorti et d’un top triangle croisé qui laisse voir le ventre, des tailleurs pantalons, parfois présentés avec une bralette, des hautes bottes, des bermudas.

Côté homme, qui est l’ADN de la maison (qui accueillait déjà des « filles », toujours bienvenues avant qu’AMI créé aussi pour les femmes, une collection décontractée, où l’on note que le débardeur se porte filet et blanc, que le pull crop va très bien aussi aux garçons, le bleu marine est tendance et que les carreaux sur des chemises ou des bermudas mettent en valeur la sobriété du monochrome ou s’exposent avec bonheur en majesté sur des ensembles pantalon, manteau, veste.

Le cuir est commun aux deux vestiaires, de même que la palette, qui mise sur les beiges, le tabac, le blanc, le noir, le marine, le vert sapin, le vert Véronèse.

Si les collections semblent s’adresser à un public plutôt jeune, la présence de mannequins seniors était là pour rappeler que l’âge, c’est dans la tête et que les frontières en tout genre n’existent que pour être abolies.