Mode & Beauté Polémique fashion : Ajak Deng dénonce la maltraitance dans la mode

Après la sortie du Model Manifesto qui montre les dessous pas du tout glamour du métier de mannequin, c’est au tour de la top Ajak Deng, de craquer et de dénoncer la maltraitance qui règne dans ce milieu.

Sombres heures pour le monde de la mode. Déjà fortement ébranlé par la campagne #MeToo, sans que l’on puisse véritablement en mesurer les effets, et par des récits poignants, comme celui de Victoire Maçon Dauxerre, le milieu vient de recevoir une volée de coups qui devraient le faire vaciller fortement. Le Times consacrait récemment sa Une au Model Manifesto de Leanne Maskell, très violemment remontée contre une industrie qui fait rêver les jeunes filles mais les broie sans états d’âme. Et aujourd’hui, c’est la top Ajak Deng qui confie son overdose de ce milieu. Et d’une manière très alarmante.

La top australienne, née au Soudan et qui a vécu dans un camp de réfugiés au Kenya, n’a rien d’une petite jeune fille faible. Elle a plusieurs fois protesté contre le manque de diversité dans la mode. Mais ce qu’elle a posté dans une vidéo sur les réseaux sociaux est très inquiétant. Pour elle, d’abord. Et pour l’ensemble des jeunes femmes et jeunes hommes qui se laissent prendre dans les rêves d’une industrie gloutonne en chair fraiche. « Vous ignorez à quel point on est seule une fois au sommet. (...) Les gens avec qui vous travaillez n'arrêtent pas de dire que vous devez être une meilleure personne, que vous êtes horrible », écrit la jeune femme de 29 ans.

La fin de sa déclaration est dramatique : « Si je me suicide, sachez que je le fais à cause de vous. Je n'en peux plus, je suis à bout, je n'y arrive pas ».

Une communauté de soutien se mobilise sous le hashtag #HereForAjak. Espérons que cette aide amicale permettra à Ajak Deng de retrouver assez de sérénité pour repartir vivre au calme en Australie, comme elle en avait exprimé le désir déjà en 2016, avant de se rétracter dans un mea culpa attristant.

CoverMedia