Mode & Beauté Polémique fashion : la fourrure colorée, pour ou contre ?

Fourrure rime avec polémique, qui se complique quand arrive la question de la couleur. Goûts et couleurs, en la matière, concernent vos sens éthique et esthétique.

Tout se complique ! La fourrure, longtemps objet de désir féminin et quintessence du luxe et de la volupté, avait été remisée au rang des accessoires ringards ou, pire, malfaisants. Depuis Brigitte Bardot et les bébés phoques sur la banquise, nous savons toutes que la fourrure est un animal avant d’être un manteau. L’image choc s’est renforcée par quelques actions énergiques de l’association PETA contre le port de la fourrure animale. Or l’industrie de la mode, et l’inconscient féminin – qui associe féminité et animalité – ont trouvé la parade : le synthétique. Oh, pas une matière pauvrette ! Non, du haut de gamme. « La fausse fourrure est aussi belle et stylée que la vraie », explique la créatrice Lolita Lempicka.

Mais voilà que débarque une nouvelle polémique. Couleur ou pas couleur ? Qui revient à dire : naturel ou pas naturel ? Quand le synthétique est la règle, pourquoi s’empêcher de voir la vie en couleur ? Du jaune, du violet, du pourpre, ces teintes qui s’imposent cet hiver, sont aussi belles sur une fourrure que sur un lainage. Et n’est-ce pas une manière d’assumer le choix du faux ?

Le problème surgit quand la vraie fourrure, qui fait de la résistance dans le vestiaire 2017, décide de prendre des couleurs, elle aussi. Quand le naturel se pare des atours du faux, c’est la confusion des genres, grognent certains. Mais si c’était l’enjeu de cette explosion de couleurs ? Gommer les différences, jouer sur les deux tableaux…

Les stars, quant à elles, ont choisi : leur hiver sera coloré. Alors, vous aussi, faites-vous plaisir ! À la manière des peintres, ne limitez votre palette à aucune règle du bon ton. Optez pour la couleur, si elle vous fait envie ! Sinon, il vous reste toutes les nuances de beige… ou de gris.