Mode & Beauté Polémique fashion : le short court pour homme

La mode est à l’égalité des sexes. Est-ce une raison pour que les hommes sortent en ville en mini shorts, râlent certains grincheux.

Le short fait toujours parler de lui. Et plus il est petit, plus on en parle. Jusqu’à présent les ronchons et ligues de vertu n’avaient eu à s’attaquer qu’à sa version féminine. L’Eve tentatrice montrait ses jambes et, depuis Lolita, on savait à quoi s’en tenir. Mais les femmes ont tenu bon et réussi à passer outre les oukases en tout genre. La polémique s’était presque éteinte, faute de combattant(e)s. Et voilà qu’elle resurgit où on ne l’attendait pas : chez les hommes.

Alors que les télés du monde entier diffusent sans sourciller des images d’hommes en short regardant passer les coureurs des tours de France ou d’Italie, et que personne n’a jamais émis la moindre critique quand les touristes ou les joggeurs exhibent leurs jambes poilues en ville, il suffit que le short chic fasse son apparition pour que les armes s’affutent.

L’idée mode : porter le short court en ville comme s’il s’agissait d’un pantalon, avec veste ou chemise (ou t-shirt, éventuellement). Prada, Louis Vuitton, DSquared2, Dries Van Noten et Jacquemus, entre autres, proposent cette tendance nouvelle.

De fait, il est difficile de voir une différence notable entre le short touristique ou sportif et le short élégant, hormis le style, bien sûr. Et il semble que ce soit là que le bât blesse. Le short doit rester à sa place. S’il s’inscrit dans un projet d’élégance, il vise à mettre en valeur les jambes pour leur qualité esthétique et non sportive. Et cela, pour ses détracteurs, résonne comme une façon féminine de porter le short. Disons-le clairement, il s’agit dans ces critiques d’homophobie latente (ou pas). Le short élégant devient porteur de connotations sexuelles. Que ce soit complètement ridicule n’y change rien !

L’heure est à la polémique, mais viendra un temps où, comme pour le short féminin, le short masculin perdra son côté sulfureux. En attendant, profitons-en ! La mode ne doit pas être consensuelle.

CoverMedia