Mode & Beauté Tendance femme : la fin du « basic bitch »

CoverMedia

18.4.2018 - 13:09

Source: Covermedia

Vous ne la connaissez peut-être pas que déjà on annonce sa fin. Qui ? la « basic bitch » !

Si l’on en croit le Urban Dictionary, le « basic bitch » est une tendance née dans le milieu hip-hop. Une « basic bitch » accentue les stéréotypes « féminins », parfois involontairement. Elle se croit unique, branchée, amusante, mais ne l’est pas de l’avis de son entourage. Elle aime les mêmes choses que sa voisine, mais pense qu’elle est la seule à le faire et que son avis vaut le coup d’être partagé tant il est exceptionnel.

Mais, selon Glamour, la « basic bitch » est d’une autre nature ; elle fréquente les Starbucks, se nourrit de pizzas apportées par des livreurs exploités, cite « Friends » à tout bout de champ, se jette sur le dernier tatouage vu sur un réseau social ; rêve de Ryan Gosling (et alors ? il est le plus charming, non ?).

Côté fringues, jamais de vintage, mais du neuf de chez neuf. Elle raffole du style de Kate Middleton. Un vêtement lui va ? Elle l’achète en plusieurs couleurs.

Pour Fashionista, il faut entendre plus « basic » que « bitch » dans l’expression. Pour celle-ci, les bottes Ugg sont ses compagnes, été comme hiver, jour et nuit (sous la forme de chaussons fourrés), portées avec des jeans skinny, un hoodie Gap et une veste extra large.

Mais la « basic bitch » n’est plus ce qu’elle était. Comme le monde, elle mute. Fashionista va jusqu’à dire qu’elle aurait disparu. La tendance à l’hyper personnalisation aurait rendu caduque la reconnaissance par le style et les marques. Au lieu d’être enfermée dans un style, une image d’elle-même, l’ex « basic bitch » ferait éclore chacune des facettes de sa personnalité. Et, choc suprême, elle en revient (comme les autres ?) à porter ce qu’elle aime. L’authenticité devient le moto. Le vintage réintègre le vestiaire, qui n’en néglige pas pour autant des pièces de marques, voire outrageusement siglées.

On se rapproche du « normcore », mot valise qui porte le normal et le hardcore dans une même revendication de simplicité. Le non-look comme look, le no-logo. Mais le look quand même !

Quand l’anti-mode devient mode, que les chaussures de papy défilent sur les podiums, que les bonnets de laine banals coûtent 800 euros chez Gucci, quel est le poids de la normalité ? Quel est son prix ?

La « basic bitch » est peut-être sur son déclin, mais la mode, comme sa rivale la nature, a horreur du vide. Que va-t-on trouver pour la remplacer ?

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