Tendance homme Tendance homme: du changement dans le sous-vêtement

Sous-vêtements pour les hommes, lingerie pour les femmes? Et si l’on brisait cette conception genrée pour promouvoir une mode de vêtements de corps inclusive et écoresponsable?

Le sous-vêtement masculin a certes évolué depuis les années 1920 ou même depuis le célèbre slip kangourou, mais il n’a pas atteint vraiment le statut de lingerie de son homologue féminin. Et il s’est tenu soigneusement à l’écart des problématiques qui remuent le monde de la mode, notamment les questions d’inclusivité.

Mais deux marques se sont penchées sur ces sujets, la française My Jojo et l’américaine Menagerié Intimates, et ont voulu bousculer l’approche très utilitaire des sous-vêtements masculins.

Ainsi Menagerié Intimates revendique le terme «lingerie» pour désigner les sous-vêtements masculins et réclame que ceux-ci puissent être, à l’égal de la lingerie féminine, réalisée dans des tissus tels que «la soie, le satin et la dentelle » qui « ne devraient s’appliquer à aucun sexe ou identité spécifique», dit le créateur de la marque, Roman Sipe, qui se définit lui-même comme «homme queer noir».

My Jojo, marque de Rémi Sbardella lancée en plein confinement, se pose comme partie prenante du mouvement body positive. Bien que les hommes soient moins maltraités par des diktats de beauté imposés par la mode, ils en sont malgré tout victimes... et, au nom d’une conception archaïque de la virilité, restent silencieux sur le sentiment d’insécurité que cela peut provoquer. La marque se veut donc «inclusive dans la représentativité des masculinités en terme d’âge, d’identité, de couleur de peau».

Les deux démarches, basées sur le refus des normes de genre, se rejoignent et les créateurs font tous deux appel à des tissus différents, des couleurs sensuelles, des imprimés floraux ou fruits. De plus, ils ont pour point commun d’être écoresponsables.