Et si Virgil Abloh avait raison ? Le tailoring est vraiment la tendance masculine qui s’impose au fil des mois et semble faite pour durer.
Retour du bâton du formel après les années de streetwear échevelé ? Reprise en main des tailleurs contre les faiseurs de t-shirts ? Ras-le-bol du jeunisme infantilisant ? Éternel mouvement de balancier de la mode ? Tout peut-être dit quand il s’agit d’analyser un fait qui se constate depuis quelques saisons : le tailoring revient. Oh, pas seul ! évidemment.. et le streetwear n’a pas dit son dernier mot, d’autant que les moments de confinement ou de télétravail profitent davantage au confortable loungewear hérité du streetwear qu’aux 3-pièces cravate ! Néanmoins, le fait est là : les stylistes misent de plus en plus sur le tailoring. Ils ont toutefois appris de la vogue (ou vague ?) streetwear et retenu que si l’œil voulait de la structure, le corps refusait la contrainte d’antan. Le tailoring est donc d’un nouveau genre, plus fluide, les pièces sont amples (mais maîtrisées) et sont confortables. Les couturiers n’hésitent pas à emprunter au vestiaire dit « féminin » des tissus raffinés (satin de soie, soie, velours) ou des détails (dentelle, transparence, bijoux, longs gants) qui permettent de décaler ce nouvel engouement pour le tailoring vers d’autres horizons que celui d’un retour aux code rigides du vêtement masculin.
Ainsi si la cravate est redevenue une pièce à part entière du dressing masculin, il n’est plus nécessaire de s’étrangler avec un col serré pour la porter. Et un tailleur peut briller de mille feux sans rien céder de sa parfaite coupe !
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