Une étude l'affirme Pour bien vieillir, mieux vaut exercer un travail stimulant

Relax

19.4.2024 - 10:27

(ETX Daily Up) – Henri Salvador chantait autrefois que «le travail, c’est la santé». Une étude norvégienne, parue dans le journal Neurology, pourrait bien lui donner raison. Elle affirme qu’exercer un emploi stimulant constituerait un rempart contre les troubles de la mémoire et du raisonnement à un âge avancé.

Faire une profession stimulante diminuerait le risque de développer des troubles cognitifs à un âge plus avancé, selon une étude norvégienne.
Faire une profession stimulante diminuerait le risque de développer des troubles cognitifs à un âge plus avancé, selon une étude norvégienne.
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Les auteurs de cette étude sont arrivés à ce constat après avoir étudié les trajectoires professionnelles de 7.000 Norvégiens. Ils ont cherché à déterminer dans quelle mesure ces derniers ont été stimulés cognitivement par les différentes professions qu’ils ont exercées durant leur carrière.

Pour ce faire, l’équipe de recherche a analysé les tâches que les participants effectuaient dans le cadre de leur travail, avant de les répartir en quatre groupes en fonction du degré de stimulation cognitive dont ils bénéficiaient dans leur vie professionnelle. Il s’avère que l’enseignement figure parmi les secteurs d’activité les plus exigeants sur le plan cognitif, contrairement à la conciergerie.

D’autre part, les participants ont été amenés à réaliser des tests de mémoire et de raisonnement logique quand ils avaient atteint 70 ans. Il est apparu que 42% des volontaires dont la profession les stimulait peu intellectuellement ont développé des troubles cognitifs légers. Un chiffre qui tombe à 27% pour ceux dont le travail était plus exigeant sur le plan cognitif.

Après avoir pris en compte divers facteurs (âge, sexe, salaire etc.), les chercheurs ont constaté que les individus avec les emplois les moins enrichissants couraient un risque 66% plus élevé de développer des troubles cognitifs que ceux qui effectuaient des tâches professionnelles plus complexes. «Ces résultats indiquent que le fait [...] d’exercer un travail qui sollicite le cerveau au cours de sa carrière contribue de manière décisive à réduire le risque de développer des troubles cognitifs à un âge plus avancé», a déclaré Trine Holt Edwin, cosignataire de l’étude, dans un communiqué.

Néanmoins, il est important de noter que cette étude comporte certaines limites méthodologiques, et qu’elle ne permet pas de prouver que le fait d’exercer un métier stimulant empêche l'apparition de troubles cognitifs légers. Toutefois, elle soulève des questions importantes sur la manière dont notre vie professionnelle influence notre santé cognitive à long terme. Dans cette optique, les salariés auraient tout intérêt à s’adonner au «job crafting», c’est-à-dire à faire évoluer leur fiche de poste pour la faire coïncider avec des compétences qu’ils souhaiteraient acquérir, pour mieux vieillir.