Santé Quand les parents mangent mal, le futur bébé le paie...

Relaxnews

22.4.2018 - 00:00

Les morts subites du nourrisson sont estimées à environ 300 par an en Grande-Bretagne et 250 en France.
Les morts subites du nourrisson sont estimées à environ 300 par an en Grande-Bretagne et 250 en France.
Source: Relaxnews

La santé d'un enfant peut se trouver compromise non seulement par une mère qui fume et boit pendant la grossesse, mais aussi par la mauvaise alimentation et l'obésité des deux parents avant la conception, avertissent mardi des chercheurs.

Ce que mangent les futurs parents et leur degré de surpoids "peuvent avoir de profondes répercussions sur la croissance, le développement et la santé à long terme de leurs enfants, avant la conception", soulignent-ils dans une série de trois articles publiés par la revue médicale The Lancet.

Les preuves "sont maintenant si convaincantes qu'elles appellent à de nouvelles directives sur la préparation parentale à la grossesse, commençant avant la conception" et ce le plus tôt possible, dès l'adolescence, écrivent-ils.

Les études combinent l'analyse de recherches nouvelles ou déjà publiées sur l'humain et l'animal. Elles montrent que le mode de vie des pères, et pas seulement celui des mères, peut avoir une incidence.

"La période précédant la procréation est un moment critique", souligne la professeure Judith Stephensone (University College de Londres), auteur principale de cette série d'articles. Avec une mauvaise hygiène de vie, les parents font courir à leur enfant "le risque de maladies chroniques futures".

"Il ne s'agit pas de provoquer la peur ou de culpabiliser", insiste la spécialiste. Mais elle plaide avec ses collègues en faveur de campagnes de sensibilisation auprès des parents, en particulier sur l'alimentation.

Des conséquences durables à l'âge adulte

Tabagisme, excès d'alcool et de caféine, alimentation déséquilibrée et malnutrition, obésité: autant de causes potentielles de modifications génétiques, cellulaires, métaboliques et physiologiques durant le développement du bébé à naître.

Elles ont des conséquences durables à l'âge adulte et augmentent le risque de maladies cardiovasculaires, métaboliques (diabète, obésité, etc.), immunitaires et neurologiques, notent les chercheurs.

L'obésité maternelle, également liée un risque plus élevé de problèmes à la naissance, augmenterait les niveaux d'inflammation et d'hormones susceptibles d'altérer le développement de l'oeuf et de l'embryon.

L'obésité masculine est également problématique. Elle dégrade la qualité du sperme, et augmenterait le risque ultérieur de maladie chronique (cardiaque, diabète ou autre) pour l'enfant. Il n'est cependant pas certain que l'alimentation et l'obésité paternelle aient une influence aussi forte que la santé maternelle avant la conception, relèvent les chercheurs.

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