Vaccination Retour des tiques: quelles recommandations de l'OFSP?

Chaleur et activités en plein air nous exposent à la menace des piqûres de tiques. L’an passé, 377 cas d’encéphalite à tiques ont été déclarés en Suisse. Face à ce chiffre alarmant, l’OFSP émet des recommandations de vaccination. Explications.

Avec l’augmentation importante des cas d’encéphalite à tiques, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a étendu les zones à risque. Désormais, c’est l’ensemble de la Suisse qui est considéré comme une zone dangereuse excepté les cantons de Genève et du Tessin. Pour les Genevois et les Tessinois, la vaccination est conseillée s’ils quittent leur canton et qu’ils s’exposent aux tiques.

Une vaccination recommandée sur presque tout le territoire

Dans les régions à risque, ce sont les adultes et les enfants à partir de 6 ans qui y résident à plein temps ou ponctuellement qui sont concernés par la vaccination. Toute personne qui réside dans ces cantons et s’expose aux tiques lors d’activités en plein air et tout particulièrement en forêt, est vivement incitée à se faire vacciner selon l’OFSP. En effet, les individus les plus exposés sont ceux ayant une profession (sylviculture, agriculture) ou une pratique de loisirs (randonnées, VTT, etc.) en plein air.

Les arachnides acariens sont d’ailleurs présentes jusqu’à 2000 mètres d’altitude et préfèrent les zones herbeuses et buissonnantes comme les lisières et sentiers de forêts ou les clairières. La vaccination complète contre l’encéphalite à tique, remboursée par l’Assurance Maladie, nécessite trois injections réalisées à plusieurs mois d’intervalle par le médecin de famille ou un pharmacien habilité. Une vaccination en hiver est donc plus judicieuse mais il n’est pas trop tard étant donné que la vigilance face aux tiques s’échelonne de février à novembre!

En savoir plus sur la méningo-encéphalite à tiques

La tique est un ectoparasite des vertébrés: elle s’attache à la peau de son hôte via son rostre et elle se nourrit de son sang. Si la tique est porteuse d’agents infectieux (virus, bactéries, etc.), elle peut le ou les transmettre et provoquer chez l’homme la borréliose de Lyme et/ou l’encéphalite à tique. La méningo-encéphalite à tique ou FSME, pour être plus précis, est due à un virus de la famille des Flaviviridae transmis par des tiques, et notamment en Europe par l’espèce Ixodes ricinus.

Les stades de développement de la pathologie sont bien connus: le virus se multiplie entre 10 à 30 jours dans les ganglions proches de la piqûre avant de passer dans la circulation sanguine. A ce stade, la personne infectée ressent tous les symptômes d’un syndrome grippal. Ensuite, le virus se multiplie et envahit le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). La méningite (inflammation des membranes nerveuses) ou la méningo-encéphalite (inflammation additionnelle de l’encéphale) se met en place.

Les séquelles de la maladie

On peut observer, dans les pires cas, une paralysie des nerfs crâniens ou des extrémités des membres supérieurs. Cette maladie, qui dure de quelques jours à quelques semaines, n’a pas de traitement spécifique et les professionnels de santé administrent des antibiotiques ou des agents pharmacologiques stimulant le système de défense de l’organisme. La guérison est sans séquelle dans 90% des cas. Cependant, 1 à 2 % des patients meurent à cause de complications neurologiques, surtout les personnes malades et âgées. Enfin, 10 à 20% des cas présentent des séquelles neurologiques permanentes.

Comment se protéger au mieux des piqûres de tiques?

Plusieurs comportements peuvent nous aider à éviter la piqûre de tique.
Il s’agit notamment d’éviter les habitats préférés de ces parasites comme les lisières de forêts, les bordures de chemins, les fourrés, les sous-bois, les herbes hautes et fougères jusqu’à 1,5 mètre. Il faut aussi redoubler de vigilance au printemps et en automne, car ce sont des périodes où la tique est particulièrement active dans sa recherche d’hôte. Autre astuce: se vaporiser sur la peau et les habits un répulsif anti-tiques et porter des vêtements couvrants, fermés et de couleur claire. Il faut aussi vérifier scrupuleusement son corps et ses vêtements après avoir passé du temps en extérieur.

Même si elle est recommandée, la vaccination reste un choix personnel. Cependant, elle est aujourd’hui le seul moyen fiable pour minimiser le risque de FSME.

Une «tiquothèque» pour connaître l'insecte suceur de sang

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Une "tiquothèque" pour connaître l'insecte suceur de sang

Observation d'une tique dans un laboratoire de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à Champenoux (Meurthe-et-Moselle), le 28 septembre 2018

Photo: AFP

Observation d'une tique au microscope dans un laboratoire de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à Champenoux (Meurthe-et-Moselle), le 28 septembre 2018

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Un chien piqué par une tique dans une forêt près de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à Champenoux (Meurthe-et-Moselle), le 28 septembre 2018

Photo: AFP

Chasse aux tiques dans une forêt près de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) à Champenoux (Meurthe-et-Moselle), le 28 septembre 2018

Photo: AFP