Lifestyle Sclérose en plaques : une molécule synthétique pourrait améliorer le quotidien des patients

Relaxnews

19.4.2019 - 17:18

Dans le monde, 2.3 millions de personnes sont atteintes de sclérose en plaques, dont plus de 110.000 en France
Dans le monde, 2.3 millions de personnes sont atteintes de sclérose en plaques, dont plus de 110.000 en France
Source: Relaxnews

Des chercheurs de l'université de la santé et des sciences de l'Oregon (Etats-Unis) ont mis au point un composé qui stimule la réparation de la gaine protectrice des fibres nerveuses chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. 

Menée chez la souris, l'étude a été publiée dans la revue JCI Insight. Bien que réalisée uniquement sur des rongeurs, elle pourrait s'avérer prometteuse pour les 2,3 millions de personnes dans le monde atteintes de cette maladie qui affecte le système nerveux et la moelle épinière. 

Au quotidien, la sclérose en plaques altère les capacités motrices et se traduit par des inflammations au niveau de la myéline, gaine qui entoure les fibres nerveuses du cerveau. «Il n'existe aujourd'hui aucun médicament disponible qui remyélinisera les axones et les fibres nerveuses», souligne Tom Scanlan, doctorant et professeur de physiologie et de pharmacologie à l'École de médecine de l'USSSO.Dans ces nouvelles recherches, développées en collaboration avec une équipe de spécialistes en neurologie, en génétique, en imagerie avancée, en physiologie et en pharmacologie, les scientifiques ont utilisé un nouveau dérivé du sobetirome (Sob-AM2), une molécule synthétique mise au point par le Pr Scanlan il y a plus de 20 ans pour réduire le cholestérol. Les chercheurs ont travaillé sur des souris génétiquement modifiées pour imiter la sclérose en plaques, afin de voir s'ils pouvaient augmenter les quantités de sobetirome et infiltrer le système nerveux central. Ces derniers ont constaté que le traitement à base de sobetirome a déclenché la réparation de la myéline, ainsi que des améliorations motrices importantes chez les souris traitées. «La souris s'est presque complètement rétablie», indique le Pr Scanlan.

«Si cette piste thérapeutique est validée par des essais cliniques chez les humains, elle pourrait faire l'objet d'un traitement efficace pour réparer la myéline, avec des effets secondaires minimes», s'enthousiasment les auteurs de l'étude. 

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