ManagementSi vous voulez être un bon chef, communiquez avec vos collaborateurs
Relax
26.10.2023 - 14:39
Quelles sont les qualités recherchées pour être un bon chef? Une étude suggère que le rôle de leader fonctionne mieux s’il est endossé par un individu possédant de grandes compétences communicationnelles. Elle montre aussi que si les équipes choisissent elles-mêmes leur leader, elles seraient plus efficaces.
26.10.2023, 14:39
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Une équipe de recherche germano-américaine a cherché à déterminer quelles sont les qualités inhérentes à un bon chef d’équipe. Car cette position est assez ambiguë. Le chef d’équipe ne peut pas se comporter comme un supérieur hiérarchique et déléguer les tâches qui lui incombent à ses coéquipiers. Il reste un collaborateur comme un autre, même s’il est responsable de la réussite d’un projet et de la performance de son équipe.
C’est pourquoi il est important de bien choisir la personne qui occupera cette fonction. Beaucoup d’entreprises nomment les chefs d’équipe dans le cadre d’une évolution de poste ou d’une promotion en interne. Mais les auteurs de cet article, paru dans la revue Frontiers in Psychology, suggèrent que cette approche n’est pas forcément la plus pertinente. Ils affirment que les équipes de travail les plus efficaces sont celles qui ont choisi leur chef.
Les universitaires sont arrivés à cette conclusion en menant une expérience auprès de 123 volontaires. Ces derniers ont été aléatoirement répartis en 41 groupes de trois personnes. Ils ont été chargés de travailler avec leurs coéquipiers à la réalisation d’une tâche complexe. Toutes les équipes ont bénéficié d’un entraînement de 15 minutes, durant lequel chacun des trois membres a pu échanger en tête-à-tête avec ses deux autres acolytes. Le but? Permettre à chacun de se familiariser avec les compétences et l’expertise des autres.
Communiquer pour être mieux entendu
Suite à cela, les participants de l’étude ont dû répondre à un questionnaire visant à déterminer quel rôle allait occuper chaque coéquipier dans la chaîne de communication. Ils devaient notamment déterminer qui sera le maillon central, c’est-à-dire la personne qui veillera à ce que les informations circulent bien au sein du même groupe de travail. En effet, les chercheurs ont fait en sorte que les coéquipiers ne puissent communiquer entre eux que par l’intermédiaire de leur chef, afin de garantir leur interdépendance.
Une fois les questionnaires complétés, les universitaires ont annoncé à tous les groupes qui allait être leur maillon central. Certains ont constaté que leur chef d’équipe était celui qu’ils avaient choisi, tandis que d’autres ont découvert que leur préférence n'avait pas été prise en compte. Mais, dans les deux cas, les chercheurs leur ont expliqué que cette décision avait été prise aléatoirement. Ce subterfuge avait pour but de veiller à ce que les équipes qui avaient «choisi» leur chef ne se sentent pas avantagées.
Ce protocole expérimental a permis de mettre en lumière que les volontaires qui ont le plus communiqué durant la phase de test avaient plus de chances d’être choisis comme chef d’équipe. Cela s’explique par le fait que leurs compétences communicationnelles étaient perçues comme un gage d’expertise. De plus, les groupes les plus efficaces dans la réalisation de la tâche qui leur incombait étaient ceux qui avaient «choisi» leur leader.
Ce qui prouve à quel point un management et une organisation efficaces sont des éléments essentiels dans la réussite d’un projet. Le travail d’équipe a plus de chances d’aboutir s’il est supervisé par un leader à l’écoute de ses coéquipiers. Il ne s’agit pas de jouer au petit chef mais plutôt de veiller à ce que les savoirs soient mutualisés. Les bons managers sont ceux qui savent écouter pour être mieux entendus.