Etude Suicide: des facteurs de risque différents entre hommes et femmes

Relaxnews

12.12.2019 - 00:00

L'étude montre que les maladies et les blessures physiques augmentent le risque de suicide chez les hommes, mais pas chez les femmes.
L'étude montre que les maladies et les blessures physiques augmentent le risque de suicide chez les hommes, mais pas chez les femmes.
Source: Relaxnews

Une étude réalisée sur l'ensemble de la population danoise a identifié des facteurs de suicide qui peuvent varier selon le profil des personnes dites «à risque». Le fait de souffrir d'une maladie physique serait par exemple un facteur plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.

Cette étude parue dans JAMA Psychiatry porte sur 14'103 personnes décédées par suicide, issues de 8 registres nationaux danois de la santé et des services sociaux menés entre le 1er janvier 1995 et le 31 décembre 2015. La population étudiée comprenait toutes les personnes (265'183) nées ou résidant au Danemark au 1er janvier 1995. Les données ont été analysées du 5 novembre 2018 au 13 mai 2019. Les facteurs d'expositions au risque de suicide comprenaient 1 339 variables, déterminées à l'aide d'un algorithme. 

«Le suicide est incroyablement difficile à prédire, parce que chaque décès par suicide est le résultat de multiples facteurs de risque en interaction dans la vie d'une personne», souligne le Dr Jaimie Gradus, professeur agrégé d'épidémiologie à la Boston University School of Public Health (BUSPH) et auteur principal de l'étude.

Maladies et blessures en cause chez les hommes

Les résultats montrent par exemple que les maladies et les blessures physiques augmentent le risque de suicide chez les hommes, mais pas chez les femmes. Les chercheurs à l'origine des travaux ont également découvert que le risque était plus important chez une personne diagnostiquée de troubles psychiatriques à qui on avait prescrit des médicaments psychotropes quatre ans avant le suicide, que lorsque les ordonnances étaient faites six mois auparavant. 

Le Dr Gradus et son équipe insistent sur le fait que ces travaux ne permettent pas de créer un outil capable de mesurer à la perfection le risque de suicide, compte tenu du fait que les dossiers médicaux comprennent rarement les expériences susceptibles de précipiter le passage à l'acte, comme une rupture amoureuse ou la perte d'un emploi. Sans compter que les facteurs expliquant les tendances suicidaires dans d'autres pays peuvent s'avérer différents de ceux observés Danemark.

Toutefois, les chercheurs attirent sur les nouveaux facteurs décrits dans cette étude, ainsi que sur la nécessité de les prendre en considération pour prévenir le suicide, qui demeure un problème de santé publique majeur. «Cette étude, est la première à ce jour à élaborer des profils de risque de suicide fondés sur des données provenant de l'ensemble de la population, une cohérence apparente avec ce que l'on sait du risque de suicide a été notée, ainsi que des facteurs de risque potentiellement importants et sous-étudiés qui présentent des profils de risque de suicide uniques parmi certaines sous-populations», soulignent ces derniers. 

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