Suisse Tout roule pour le vélo après la crise

ATS

12.6.2020 - 10:29

La crise du coronavirus a dopé l'engouement pour le vélo. Certains ont ressorti de leur cave leur vieille bécane, d'autres ont acquis une bicyclette flambant neuve. Reste à savoir si ces nouvelles habitudes seront durables, ou s'il faut s'attendre à un rétropédalage.

Une partie de la population a redécouvert l'usage du vélo pendant la pandémie. Début juin, l'association Pro Velo estimait que le nombre de cyclistes sur les routes suisses avait triplé par rapport à la phase d'avant-confinement.

«Au départ, certains s'y sont mis simplement pour prendre l'air. Maintenant que l'activité recommence, on voit une forte demande dans les magasins de vélos», constate Zoé Dardel, secrétaire générale de Pro Velo Lausanne.

Enormément de vélos à réparer

«Nous recevons énormément de vélos à réparer. La demande est en hausse de 50%«, confirme Rémi Trémel, gérant de La Pédale à Lausanne. Il observe que beaucoup de personnes ont choisi d'aller au travail à vélo pour éviter les transports en commun, notamment.

Plusieurs villes et cantons ont décidé d'étendre – parfois provisoirement – leurs pistes et bandes cyclables pour accompagner le déconfinement et ainsi limiter le recours à la voiture. La mesure a fait polémique à Genève, qui a réagi très rapidement. Elle n'a guère soulevé de critiques dans le canton de Vaud qui compte créer plus de 100 km de bandes cyclables provisoires durant l'été.

Bandes cyclables

La ville de Fribourg offre un tracé provisoire aux cyclistes sur le boulevard de Pérolles. Ces dernières semaines, Lausanne a créé 4,5 kilomètres de bandes cyclables – soit l'équivalent de ce qu'elle met en place habituellement en un an. Et elle va en créer trois de plus cet été. Elle étend en parallèle les zones où le trafic est limité à 20 ou 30 km/h, pour faciliter les déplacements à pied ou à vélo.

Ces mesures sont provisoires mais elles donnent «l'opportunité de tester des choses qu'on n'est pas prêt à faire en temps normal», ajoute Zoé Dardel. «On espère que ces pratiques vont perdurer, mais cela dépendra aussi des mesures d'accompagnement. Les cyclistes ne se sentent pas toujours en sécurité dans le trafic», ajoute-t-elle.

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