Lifestyle Un arrêté limite la chlordécone dans la viande de boeuf

Relaxnews

29.1.2019 - 21:18

Le chlordécone, insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, peut se retrouver notamment dans certaines denrées d'origine végétale ou animale ainsi que dans certains captages d'eau.
Le chlordécone, insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, peut se retrouver notamment dans certaines denrées d'origine végétale ou animale ainsi que dans certains captages d'eau.
Source: Relaxnews

Le ministère de l'Agriculture a annoncé mardi la signature d'un arrêté limitant la teneur de chlordécone, un insecticide cancérogène longtemps utilisé en Guadeloupe et en Martinique, dans la viande de boeuf.

Utilisé jusqu'en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, le chlordécone, insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien, est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans et peut se retrouver notamment dans certaines denrées d'origine végétale ou animale ainsi que dans certains captages d'eau.

"Le gouvernement renforce la réglementation relative à la teneur maximale de chlordécone dans la viande bovine", annonce le ministère dans un communiqué. Il précise que "désormais, le niveau dans la graisse ne devra pas dépasser 0,027 mg/kg, contre 0,100 mg/kg précédemment".

Ce nouvel arrêté, précise le ministère, "est une première étape vers l'objectif +zéro chlordécone+ dans l'alimentation, comme annoncé par le président de la République lors de son déplacement aux Antilles en septembre dernier".

Au-delà du cas de la viande bovine, des études complémentaires sont attendues concernant les autres espèces animales (ovins, caprins, porcins, volailles) pour le début de l'année 2019. Les valeurs pour les produits de la pêche restent inchangées, précise le ministère.

Autres mesures annoncées, la mise en place en février d'un nouveau dispositif de contrôle harmonisé entre les deux îles et l'accroissement de 30% en 2019 du nombre de contrôles officiels pour garantir le respect des seuils de chlordécone dans les denrées, y compris sur le secteur informel, produits de la mer, viandes et végétaux.

"L'étude Kannari mise en oeuvre en 2013 par l'Anses et Santé publique France montre que l'approvisionnement par des circuits informels -autoproduction, dons, bords de route - entraîne une exposition supérieure à celle issue des modes d'approvisionnement en circuits contrôlés (grandes et moyennes surfaces, marchés, épiceries)", conclut le ministère.

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