Covid-19Un nouvel outil pour prédire les risques d’hospitalisation ou de décès
CoverMedia
22.10.2020 - 16:37
Un nouvel outil a été développé pour prédire les risques qu’une personne a soit d’être hospitalisée soit de mourir du Covid-19. Le QCOVID pourrait ainsi aider les médecins à mieux évaluer et traiter les patients à risque.
Voici un nouvel outil qui pourrait bien faciliter la tâche des médecins en charge des cas de Covid-19. Le QCOVID a été élaboré pour définir les risques d’une hospitalisation ou de mort chez une personne atteinte du coronavirus alors que la seconde vague touche de nombreux pays.
La recherche a été menée par des experts de l’université d’Oxford. Plusieurs variables ont été prises en compte, comme l’âge, l'origine ethnique, le code postal, l’IMC, les maladies respiratoires, le cancer, les maladies du rein, l’usage de drogue et de tabac, les maladies du cœur, du foie, les diabètes ainsi que les maladies mentales et les prescriptions médicamenteuses qui ont un impact sur le système immunitaire. «Cela va donner de meilleures informations aux médecins traitants pour identifier et vérifier les individus dans la communauté qui, en consultation avec leur docteur, pourraient apprendre à réduire leurs risques ou bien être conseillés à se confiner», a expliqué la professeure Julia Hippisley-Cox, en charge de l’étude.
5% de la population considérée la plus à risque représente 95% des morts
Le modèle de prédiction a trouvé que 5% de la population considérée la plus à risque représente 95% des morts liées au Covid-19. L’âge est le plus grand facteur de risque, les personnes de plus de 80 ans et atteinte par le virus ont 70 fois plus de risques de mourir de la Covid-19 que les personnes de moins de 40 ans. Être en surpoids et avoir une maladie du cœur ou des poumons étaient aussi des facteurs de risques importants.
Les scientifiques espèrent que cet outil sera utile lorsqu’il faudra faire une liste des personnes prioritaires pour un vaccin. QCOVID a été créé en utilisant les données de 6 millions de personnes âgées de 19 à 100 ans. L’étude, commissionnée par le professeur Chris Whitty, Chief Medical Officer d’Angleterre, a été publiée dans le British Medical Journal.
Par ailleurs, le King’s College de Londres a découvert que les individus de plus de 50 ans qui ont souffert de plusieurs symptômes initiaux, comme la perte d’odorat, les maux de tête, la diarrhée et/ou la toux, ont plus de risques de connaître un «long Covid». Être une femme, en surpoids et avoir de l’asthme sont autant de facteurs augmentant les risques d’être malade du Covid-19 pendant plus de quatre semaines, ainsi que le relaye la BBC.