Lifestyle Une étude analyse les conséquences d'un mois de confinement sur le bien-être

Relaxnews

11.4.2020 - 17:18

Le télétravail pourrait améliorer le bien-être des personnes confinées en comparaison avec celles au chômage forcé suite à l'épidémie de Covid-19.
Le télétravail pourrait améliorer le bien-être des personnes confinées en comparaison avec celles au chômage forcé suite à l'épidémie de Covid-19.
Source: Relaxnews

La première étude à s'intéresser aux conséquences sur la santé des personnes confinées en raison de la pandémie de Covid-19 montre qu'un mois d'isolement peut avoir un impact négatif tant sur la santé physique et mentale mais que tout le monde n'est pas affecté de la même manière.

Cette nouvelle étude menée par des équipes des universités australiennes d'Adelaïde, de Tongji et de Sydney, a suivi 369 adultes dans 64 villes de Chine après un mois de confinement du fait de la pandémie de Covid-19 qui paralyse actuellement une majorité de la population de la planète.

Leur suivi montre qu'après un mois de mesures de confinement, 34% des participants n'avaient pas quitté leur domicile, 14% l'avait quitté seulement une fois, et 22% avait quitté leur foyer plus de cinq fois. Plus d'un quart des participants (27%) avaient quitté leur domicile pour travailler pendant le confinement, alors que 38% travaillaient de la maison et que 25% avait dû arrêter toute activité professionnelle.

Leurs résultats, repris dans la revue Psychiatry Research, ont montré que les personnes qui avaient dû arrêter de travailler rapportaient une santé mentale et physique moins bonne, plus de désarroi et un niveau moindre de satisfaction envers la vie que les personnes qui avaient continué à se rendre à leur travail. Les personnes en télétravail affichaient aussi une meilleure santé mentale que les personnes au chômage. 

De plus, les personnes qui souffraient de troubles médicaux chroniques et qui vivaient dans des zones plus touchées par le virus rapportaient aussi une moins bonne santé mentale et physique et se disaient moins satisfaites. En revanche, les chercheurs ne sont pas arrivés aux mêmes résultats chez les personnes ne souffrant pas de troubles médicaux chroniques.

«Alors que de nombreuses parties du monde ne font que commencer leur période de confinement, nous avons examiné l'impact d'un isolement d'un mois sur la santé des sujets, le désarroi et la satisfaction envers la vie», a commenté l'auteur Stephen Zhang.

«Cette étude offre une sorte de 'boule de cristal' sur la santé mentale des résidents australiens une fois qu'ils auront subi un confinement d'un mois», a ajouté le Dr. Zhang. Reste à savoir si ces résultats pourront être transposés à l'Europe, et plus précisément à la France.

«Nous n'étions pas surpris que les adultes qui arrêtaient de travailler rapportaient une santé mentale moins bonne, des troubles de la santé physique et plus de désarroi», a ajouté le co-auteur, le professeur Andreas Rauch. «Le travail peut donner un but et permettre une routine, ce qui est particulièrement important au cours d'une période de pandémie mondiale.»

Bien que les chercheurs s'attendaient à ce que les personnes qui faisaient plus d'exercice physique pendant la période du confinement soient plus susceptibles d'adopter des modes de vie plus sains et ainsi être moins enclines à faire face à des problèmes de bien-être, ils ont en fait trouvé que les participants qui faisaient plus de 2,5 heures d'exercice quotidien et vivaient dans des zones plus affectées par le virus rapportaient un moins bon niveau de satisfaction individuelle. En revanche, les personnes qui faisaient de l'exercice pendant moins d'une demi-heure par jour rapportaient un meilleur niveau de satisfaction envers la vie.

«Nous avons été vraiment surpris par ce que nous avons trouvé concernant l'exercice parce qu'il semble défier toute logique», a expliqué le Dr. Zhang.

«Il est possible que les adultes qui font moins de sport pourraient mieux justifier ou rationaliser leurs modes de vie inactifs dans les villes les plus affectées. De plus amples recherches seraient nécessaires mais ces résultats précoces suggèrent que nous avons besoin de faire attention aux individus plus actifs physiquement qui peuvent se retrouver plus frustrés par les restrictions.»

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