Etude Une vie culturelle régulière pourrait diminuer les risques de dépression

Relaxnews

14.12.2018 - 18:18

Source: Relaxnews

Selon une étude britannique récente, les seniors pourraient diminuer leurs risques de souffrir de dépression vers la fin de leur vie en se rendant régulièrement au cinéma, au théâtre ou au musée.  

Des chercheurs de l'University College de Londres ont examiné le profil de 2 148 individus âgés de plus de 50 ans. Aucun d'entre eux ne souffrait d'état dépressif au début de l'enquête.

Les participants ont répondu à des questionnaires et à des entretiens individuels sur une période de dix ans, pour établir la fréquence de leurs sorties au théâtre, à l'opéra, au cinéma, à des concerts, dans des galeries d'art, des expositions ou encore des musées.   

On leur a également demandé s'ils avaient été diagnostiqués comme dépressifs au cours de la durée de l'enquête et à quel moment, afin que les chercheurs soient en mesure de déterminer ceux d'entre eux qui risquaient de tomber en dépression. 

Lien manifeste entre sorties culturelles et dépression

Les résultats de l'enquête, publiés dans le British Journal of Psychiatry, ont mis en lumière un lien manifeste entre la fréquence des excursions culturelles des participants et les risques qu'ils encouraient de souffrir de dépression plus tard au cours de leur vie.

Ceux des participants qui allaient au cinéma, au théâtre ou au musée plusieurs fois par an avaient 32% de risques en moins de tomber en dépression. Un taux qui atteignait 48% pour ceux qui s'y rendaient une fois par mois ou plus.

Les résultats ont été confirmés, même en tenant compte d'autres facteurs potentiels comme l'âge, le genre, l'état de santé, le pouvoir d'achat, le niveau d'éducation et la condition physique. 

Les effets positifs d'une activité culturelle régulière ont été constatés, que les participants entretiennent ou non des relations suivies avec leurs amis ou leur famille, ou qu'ils prennent part ou non à des activités collectives, type clubs ou sociétés.

Il s'agit de la première étude en son genre à démontrer que non seulement une activité culturelle peut aider à vivre avec la dépression et à en sortir, mais qu'elle peut permettre d'en prévenir la manifestation.

Sans distinction de classes sociales et d'éducation

"Les résultats nous ont agréablement surpris", a confié la directrice de l'étude, le Dr Daisy Fancourt. "Nous retrouvons la même relation entre activité culturelle et dépression dans toutes les catégories sociales et indifféremment du niveau d'éducation. La seule différence, c'est la fréquence des activités."

"L'engagement culturel est ce qu'on appelle une 'denrée périssable'. Pour que ses bienfaits à long terme sur la santé mentale se manifestent, il faut une vie culturelle régulière. C'est comme l'exercice physique : aller courir le 1er janvier ne vous servira à rien pour le mois d'octobre, à moins de vous y tenir régulièrement entre-temps", ajouta-t-elle.

"D'une manière générale, les gens ont parfaitement conscience des bienfaits de manger cinq fruits et légumes par jour et de faire de l'exercice pour leur santé physique et mentale. Mais ils pensent trop peu souvent au fait que des activités culturelles peuvent avoir un bénéfice comparable. On a des activités culturelles pour le plaisir, mais il faut que chacun comprenne que leurs avantages vont bien au-delà."  

"La dépression touche des millions de personnes. C'est un enjeu de société majeur. Quand on commence à ressentir une baisse de moral, avoir une vie culturelle est un geste simple, proactif et bénéfique pour sa santé mentale. Il permet d'éviter d'en arriver au stade où il faut demander l'aide d'un spécialiste", a souligné le Dr. Fancourt. 

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