Lifestyle Verdir les villes pour vivre en meilleure santé, plaident 600 médecins canadiens

Relaxnews

20.2.2020 - 22:17

Un verdissement «optimal» des villes visant 40% de canopée plutôt que les 10 à 20% actuels pourrait ainsi réduire de 9% le risque de maladies cardiovasculaires, a dit Alain Poirier, médecin.
Un verdissement «optimal» des villes visant 40% de canopée plutôt que les 10 à 20% actuels pourrait ainsi réduire de 9% le risque de maladies cardiovasculaires, a dit Alain Poirier, médecin.
Source: Relaxnews

Verdir les villes permet de réduire de façon significative le stress et les risques de maladies graves, ont plaidé jeudi plus de 600 médecins canadiens en appelant le Québec à des investissements majeurs récurrents.

Un verdissement «optimal» des villes visant 40% de canopée plutôt que les 10 à 20% actuels pourrait ainsi réduire de 9% le risque de maladies cardiovasculaires, a dit Alain Poirier, médecin spécialiste en santé publique lors d'une conférence de presse à Montréal.

Le verdissement entraînerait aussi une diminution des cas d'asthme, d'autisme, ainsi que des risques de diabète, d'hypertension artérielle, d'embonpoint ou d'obésité et des cas de mortalité respiratoire ou des suites de cancers, a-t-il ajouté.

«Les coûts annuels de ces maladies au Québec ont été estimés à plus de 26 milliards de dollars» (18 milliards d'euros), a précisé Jérôme Dupras, professeur en économie écologique à l'université du Québec. 

«La prévention – même très partielle – de ces maladies par un verdissement efficace présente un potentiel énorme d'économies en coûts de santé, chaque année», a ajouté M. Dupras, également bassiste des Cowboys Fringants, groupe musical québécois réputé.

Les arbres en ville permettent de retenir le carbone, lutter contre les îlots de chaleur, filtrer les polluants atmosphériques et les particules fines d'ozone, tandis que leurs réseaux racinaires contrôlent les eaux de ruissellement, a énuméré M. Dupras.

Les médecins et 600 autres professionnels de la santé du Québec et plus de 45 partenaires, dont des universités et des villes, demandent au gouvernement du Québec de consacrer chaque année 1% du budget dédié aux infrastructures publiques à la plantation d'arbres, soit 170 millions de dollars par an. 

Le ministère de la Santé du Québec accapare actuellement 50% du budget de la province francophone, les soins monopolisant 98% des dépenses, a souligné le Dr Poirier.

En 2014, la banque canadienne TD a estimé à 58 milliards de dollars les «services intangibles» rendus par les arbres dans quatre villes canadiennes (Vancouver, Toronto, Montréal et Halifax).

«Les changements climatiques sont une menace à la santé, et sont à l'origine d'un dangereux réchauffement de nos villes», a rappelé Claudel Pétrin-Desrosiers, présidente de l'Association québécoise des médecins en environnement (AQME).

Les arbres urbains «captent jusqu'à 24% des polluants atmosphériques, responsables de 3.800 décès par année au Québec», a-t-elle souligné.

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