LifestyleViolences faites aux enfants : les mots peuvent faire aussi mal que les coups
Relaxnews
28.9.2020 - 11:18
Propos dégradants, insultes, menaces… Lorsqu'elles sont fréquentes et s'inscrivent sur le long terme, les violences verbales infligées aux enfants par les parents peuvent causer autant de douleur que les coups physiques. Cette forme de maltraitance laisse souvent de profondes cicatrices chez l'être en devenir, avec des répercussions à l'âge adulte, prévient la psychanalyste Valérie Renoux.
Une consultation citoyenne nationale a été lancée le 23 septembre sur la plateforme Make.org en partenariat avec France Info pour lutter contre les violences parentales. Cette initiative invite chaque Française et Français à réfléchir au problème des violences parentales, qu'elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques. Les citoyens pourront poster leurs propositions et réflexions jusqu'au 9 novembre.
Parmi toutes les maltraitances que l'on peut infliger à un enfant, certaines se révèlent plus insidieuses, plus difficiles à repérer. C'est le cas des violences psychologiques, et plus particulièrement des violences verbales, explique à ETX Studio Valérie Renoux, psychanalyste à Perpignan et membre de l'association de protection de l'enfance »Il faudra leur dire«.
Comment définiriez-vous les violences psychologiques faites aux enfants ?
Elles peuvent prendre diverses formes, comme le fait d'ignorer son enfant par exemple, mais passent souvent par la parole : chantage affectif, insultes, menaces, dénigrement, humiliation… Des phrases comme : «Tu es vraiment bon à rien», «Je regrette de t'avoir mis au monde».
Quels effets ces violences produisent-elles sur le psychisme de l'enfant, aussi bien à court terme qu'à long terme ?
La conséquence la plus fréquente chez l'enfant va être le manque d'estime de soi ou encore la quête de l'amour de ses parents. Mais si ces violences verbales sont subies de manière répétée et pendant longtemps, il y a aura des séquelles à l'âge adulte.
Il est courant qu'une personne mal traitée psychologiquement dans son enfance ait «une jauge» très supérieure à ce qu'elle peut supporter de la part des autres : elle est prête à accepter des kilos de négatif pour obtenir une petite goutte de «meilleur».
Une personne qui n'a pas subi de violence particulière au cours de son enfance sera par exemple capable de réagir et de se confronter à son ou sa partenaire en cas d'insultes ou de maltraitance. Mais celles qui ont été humiliées et rabaissées plus jeunes vont «accepter» cette situation, même si elles ont conscience que la personne en face d'elles agit mal. C'est souvent lorsqu'on va beaucoup plus loin dans l'abus qu'elles réagissent.
Il arrive à tous les parents de perdre patience et de prononcer des mots qu'ils regrettent...
Il ne faut effectivement pas confondre moment d'énervement et réelle maltraitance psychologique. Des parents qui ont perdu patience vont souvent tenter de calmer le jeu une fois la pression retombée en expliquant ce qu'il s'est passé, ce qui traduit généralement un souci du bien-être de l'enfant, à condition que cette démarche soit sincère, bien évidemment. D'autant que ce qui caractérise les réelles violences psychologiques est la notion de répétition : si l'événement est isolé, on ne peut donc pas parler de maltraitance.
Comment protéger les enfants contre les violences verbales lorsqu'elles viennent des parents ?
Je pense que le meilleur endroit de sensibilisation reste l'école : on peut faire prendre conscience aux enfants que la parole peut aussi bien produire l'effet d'une caresse que celui d'un coup de poignard, selon les mots choisis et le sens qu'on leur donne.
On peut aussi les inciter à se confier, mais cela est plus délicat car ils chercheront le plus souvent à protéger leurs parents. Toutefois, certains signes doivent alerter, notamment si un enfant ne participe jamais en classe ou reste à l'écart de ses camarades.
Les violences psychologiques sont-elles nécessairement la porte ouverte aux autres formes de violences, notamment les violences physiques ?
Pas toujours. Car quand il y a de la maltraitance physique, il y a presque systématiquement aussi de la violence psychologique. En revanche, il peut y avoir de la violence psychologique sans forcément avoir de la violence physique. C'est aussi pour cette raison qu'elle est bien plus insidieuse.
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