HôtelsPourquoi tout le monde parle (et pour longtemps) de «bleisure»?
Relax
7.4.2021 - 10:45
Favorisé par le développement du télétravail, le «bleisure» est en passe de devenir la grande tendance du voyage de demain. Les groupes hôteliers, traditionnellement rattachés au tourisme d'affaires, misent désormais sur le loisir et le all-inclusive pour coller aux nouvelles attentes des voyageurs.
07.04.2021, 10:45
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«Vous êtes ici pour affaires, ou pour le plaisir?» Cette phrase tout droit tirée de films américains des années 90 est aujourd'hui has been. Plus question de choisir entre l'un ou l'autre. C'est le «bleisure». Cette tendance venue des Etats-Unis mélange le «business», les affaires, et le «leisure», le loisir.
L'idée n'est pas nouvelle, mais le développement du télétravail additionné à une immobilité forcée depuis plus d'un an a transfiguré le voyage. On veut aujourd'hui en profiter, tout autant qu'être dans de bonnes conditions pour travailler.
Les grands groupes s'engouffrent dans la brèche
Cette tendance n'a pas échappé aux grands groupes hôteliers traditionnellement rattachés au voyage d'affaires. Certains, comme le numéro un mondial Marriott, opèrent un tournant pour se diriger vers le all inclusive et les boutiques hôtels. Selon Le Monde, la clientèle de loisir reviendra plus vite que celle du business. Car il est probable que le tourisme d'affaires, transfiguré par la pandémie, ne reprenne jamais comme avant. Une opinion partagée par Glenn Fogel dans Les Echos. Le directeur général de Booking craint une reprise compliquée pour l'hôtellerie.
Destinations paradisiaques et concept hôtels
Le groupe Marriott a acheté 19 clubs dans les Caraïbes et en Amérique centrale. D'autres groupes américains et le Français Accor ont préféré investir non pas dans des lieux paradisiaques, mais dans des hôtels branchés, décorés par des pointures de l'architecture d'intérieur et/ou avec des chefs stars en cuisine. Un choix plus lifestyle, adapté à une clientèle de ville.
Pour autant, la reprise du tourisme s'annonce difficile. Selon l'IATA (International Air Transport Association), il n'y aura pas de retour à la normale avant 2024.