Ligue des champions Sur les traces de 1979, Servette peut réitérer une prouesse

ld, ats

1.8.2023 - 11:40

Le Servette FC négociera ce mercredi à Genk un premier tournant. Un succès face au vice-champion de Belgique offrira à la formation de René Weiler une place en phase de poules de l’Europa League.

Wouter Vrancken, gauche, coach du KRC Genk, discute avec Rene Weiler, coach de Servette FC, au match aller
Wouter Vrancken, gauche, coach du KRC Genk, discute avec Rene Weiler, coach de Servette FC, au match aller
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Keystone-SDA, ld, ats

Comme les Young Boys et le FC Lugano, les Grenat pourront vivre cette saison une campagne européenne qui ne se limitera pas à une présence dans les tours préliminaires. Une qualification à Genk prolongera par ailleurs le rêve d’une participation à la phase de poules de la Ligue des Champions avec un troisième tour préliminaire contre les Glasgow Rangers avant le barrage de la fin du mois.

Mais pour continuer à croire que le ciel sera sa seule limite, le Servette FC devra livrer une performance XXL. Le 1-1 du match aller l’a démontré: le Racing Genk est une très belle équipe avec à la fois des individualités de grande valeur et un collectif sans faille.

Les «deux golgoths»

Seulement, les Belges ne s’attendaient pas être «bougés» de la sorte par le jeu direct du nouveau Servette FC avec, pour reprendre l'expression du capitaine Jérémy Frick, ses «deux golgoths» à la pointe de l’attaque. On veut parler bien sûr de Chris Bedia et d'Enzo Crivelli dont l'ardeur au combat personnifie à merveille le Servette de René Weiler qui a vraiment estomaqué les 18'000 spectateurs présents au match aller mardi dernier à La Praille.

«Nous ne pourrons toutefois pas jouer le match retour comme le match aller», prévient René Weiler. En Belgique où il devra composer sans son latéral droit Keigo Tsunemoto et sans le maître à jouer Miroslav Stevanovic, le nouvel entraîneur demandera sans doute à ses joueurs de ne pas se jeter à l’abordage avec la même fougue qu’à Genève.

Tenir le score le plus longtemps possible face à un Racing Genk dont le statut de favori entraîne une certaine pression ne serait pas une mauvaise idée. Pour cela, il faudra gommer les erreurs individuelles qui ont coûté la victoire samedi contre Zurich, on veut parler du ballon relâché par Frick sur l’ouverture du score et de la relance catastrophique de la nouvelle recrue Bradley Mazikou sur le 2-0 du FCZ.

Avec un Thimothé Cognat à la régie et un Dereck Kutesa de plus en plus tranchant sur son flanc gauche sans oublier bien sûr le duo Bedia-Crivelli, les Genevois sauront se créer des occasions. Il sera toutefois demandé une plus grande efficience dans le dernier geste pour que l'issue de ce match retour soit favorable. Mardi dernier, la réussite n'avait pas vraiment souri aux Grenat avec notamment le poteau de David Douline et le face-à-face perdu par Crivelli.

Le souvenir de 1979

Avant d'engager le fer, quelqu'un qui a de la mémoire rappellera peut-être à René Weiler et à ses joueurs que le Servette FC avait déjà éliminé un club belge dans la plus belle compétition européenne. En 1979, la formation alors dirigée par le regretté Peter Pazmandy s'était qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe des clubs champions face à Beveren (3-1 et 1-1) qui alignait un certain Jean-Marie Pfaff dans les buts.

Quarante-quatre ans plus tard, les Grenat bénéficient d'une occasion unique de renouer avec ce passé glorieux, ce passé glorifié par le tube «Allez Servette» de Claude Selva que l'on peut réentendre cette saison à la Praille pour une pincée de nostalgie qui ne peut faire de mal à personne.