Les nerfs sont à vif au Bayern Munich avant le quart de finale retour de la Ligue des champions. Battus 3-0 à l'aller par Manchester City, les Bavarois sont au pied du mur.
Thomas Tuchel et ses hommes le savent, la mission qui les attend est monumentale. «C'est une grande montagne. Vous ne me ferez pas dire qu'elle est trop haute, mais elle est très haute», a imagé l'entraîneur du Bayern.
Pour mieux mesurer l'ampleur de la tâche, un petit rappel historique s'impose: seuls quatre clubs sont parvenus à remonter un déficit de trois ou quatre buts après un match aller. Le plus fameux remonte sans doute à 2019, quand Liverpool avait renversé Barcelone 4-0 à Anfield Road après avoir perdu 3-0 au Camp Nou.
Qui pour marquer ?
Mais les supporters bavarois sont inquiets et se demandent qui pourra bien marquer. Depuis l'arrivée sur le banc de Thomas Tuchel (nommé le 24 mars), son équipe peine généralement à trouver le chemin des filets. La première rencontre, un succès 4-2 dans le choc contre Borussia Dortmund, a été marquée par deux erreurs de Gregor Kobel dans la cage du BVB.
Les autres rencontres dirigées par Tuchel ont été moins prolifiques: 1-2 (Coupe) et 1-0 contre Fribourg, 1-1 contre Hoffenheim et donc ce revers 3-0 à Manchester. Plus inquiétant, les trois derniers buts du Bayern ont été inscrits par des défenseurs: Upamecano, de Ligt et Pavard.
Mané doit se racheter
L'attaque est actuellement en panne. Engagé pour être le successeur du buteur polonais Robert Lewandowski, le Sénégalais Sadio Mané n'a pas encore vraiment convaincu. Il doit se racheter après les incidents consécutifs au match aller, où il avait frappé son coéquipier Leroy Sané après une altercation. Mané avait été ensuite suspendu samedi pour le match contre Hoffenheim.
Yann Sommer et ses coéquipiers savent que leurs chances de réussir un exploit sont a priori bien minces. Depuis Noël, Manchester City, où évolue Manuel Akanji, n'a jamais encaissé plus de deux buts dans un match. Les hommes de Pep Guardiola – qui disposent d'une arme fatale avec Erling Haaland – restent même sur dix succès consécutifs, toutes compétitions confondues, avec 37 buts marqués et 4 encaissés.
Tout n'est pas rose à l'Inter
L'autre quart de finale de la soirée semble aussi presque déjà joué. Victorieux 2-0 à Lisbonne à l'aller contre Benfica, l'Inter Milan a fait l'essentiel du travail et devrait rejoindre le dernier carré pour la première fois depuis 2010, l'année de son ultime victoire en C1.
Mais tout n'est pas rose chez les nerazzurri, loin de là. Son meilleur défenseur Milan Skriniar a disparu des radars en raison de problèmes de dos, son attaquant vedette Romelu Lukaku déçoit souvent et son entraîneur Simone Inzaghi est sur le gril après des faux-pas à répétition en championnat qui mettent en péril la qualification pour la prochaine Ligue des champions.
L'Inter n'a ainsi gagné que deux de ses dix derniers matches, toutes compétitions confondues: un bilan famélique. Le championnat concentre les inquiétudes: avec un seul point lors de ses cinq dernières sorties, les Nerazzurri ont glissé à la 5e place de Serie A.