La splendide campagne européenne du Servette FC a pris fin jeudi en 8es de finale de Conference League. Après le 0-0 à Genève à l’aller, les Grenat se sont inclinés aux tirs au but contre le Viktoria Plzen (0-0 ap, 3-1 tb).
Le parcours européen du Servette FC s'est conclu sur la note la plus malheureuse jeudi soir. A Plzen, les Grenat se sont inclinés aux tirs au but dans un huitième de finale de la Conference League qu'ils auraient dû mille fois remporter.
Contrairement au deuxième tour préliminaire de la Ligue des champions contre Genk l'été dernier, l'exercice des penalties n'a pas souri au Servette FC. A Plzen, seul Jérémy Guillemenot a transformé sa frappe alors que Miroslav Stevanovic, Yoan Severin et Keigo Tsunemoto ont échoué assez nettement.
Un goût extrêmement amer
Ce dénouement est vraiment cruel pour la formation de René Weiler. Sur l'ensemble des deux matches, elle fut l'équipe la plus entreprenante, la plus séduisante aussi.
Mais elle fut incapable de marquer le moindre but à des Tchèques qui étaient bien loin d'évoluer dans le registre du Slavia Prague, l'équipe contre laquelle le Servette FC avait pris une leçon lors de la phase de poules de l'Europa League. C'est pourquoi cette élimination laisse un goût extrêmement amer.
La première période a épousé le scénario du match aller. Les Grenat pouvaient s'opposer à la puissance physique de l'adversaire pour imposer leur football. Ils parvenaient ainsi, dans ce match très fermé, à dessiner une très belle action initiée et conclue par Gabriel Ondoua (34e). Mais la frappe du Camerounais ne surprenait pas Martin Jedlicka.
Jérémy Frick n'en a pas rajouté
Deux reprises de la tête de Robin Hranac furent les seules alertes essuyées par Jérémy Frick lors de cette entame. A la 13e, la VAR annulait la réussite du défenseur pour un hors-jeu très net.
Le gardien servettien traversait son moment le plus difficile à la 39e lorsqu'il recevait un jet de bière sur sa nuque. Il n'en rajoutait pas alors que d'autres auraient pu tenter d'en faire un drame pour reprendre très vite sa place, avec sans doute la satisfaction de mesurer au travers de cet incident toute la frustration du public tchèque. Les spectateurs de Plzen avaient de la peine à croire que leur équipe pouvait être aussi inoffensive.
L'ascendant du Servette FC fut encore bien plus prononcé en seconde période. Sans deux arrêts de grande classe de Jedlika sur une frappe de Stevanvic (51e) et sur une tête d'Alexis Antunes (89e) qui était sorti du banc, les Grenat auraient classé l'affaire avant les prolongations. Il ne leur aura manqué qu'un soupçon de réalisme dans la surface tchèque pour que la copie rendue à Plzen soit parfaite.