L'heure de vérité a sonné pour Heiko Vogel. Ce jeudi à Bratislava, le directeur sportif du FC Bâle doit mener les siens en quart de finale de la Conference League. En cas de succès face au Slovan, son choix de prendre la place d'Alex Frei à la tête de l'équipe s'inscrira comme une décision particulièrement heureuse.
Tenus en échec (2-2) jeudi dernier au Parc St. Jacques, les Rhénans se retrouvent en ballottage défavorable en Slovaquie. Ne sont-ils pas désormais condamnés à s'imposer contre une équipe qui joue à domicile et qu'ils n'ont pas battue une seule fois en trois matches cette saison ? Même si une qualification est possible aux tirs au but s'ils tiennent le nul pendant 120 minutes, la tâche qui leur est promise n'est pas simple.
Privé des services de Fabian Frei, dont le rôle de métronome au sein de sa formation s'affirmait au fil des semaines, Heiko Vogel misera face au Slovan sur le brio de Marwin Hitz dans la cage et sur l'explosivité de Zeki Amdouni. Buteur à l'aller, le Genevois témoigne d'un brio et d'une efficience qui doivent logiquement lui permettre de figurer ce jeudi dans la liste des sélectionnés de Murat Yakin pour les rencontres contre la Biélorussie et Israël.
Face à des Slovaques qui ont démontré lors des trois premières confrontations un sang-froid remarquable dans les seize mètres adverses, le FC Bâle devra trouver le bon équilibre entre le désir de se livrer pleinement et une certaine prudence dictée par le résultat du match aller. Au coup d'envoi ce jeudi à 18h45, aucune des deux équipes ne sera éliminée en raison de l'abandon de l'avantage du but à l'extérieur.
Ce match à Bratislava revêt, surtout, un enjeu financier capital pour le FC Bâle. Après les 600'000 francs qui ont récompensé sa qualification face à Trabzonspor au tour précédent, les Rhénans peuvent gagner un million de francs cette fois s'ils s'imposent à Bratislava. Pour le propriétaire David Degen, chaque million a son importance pour embellir des finances que l'on dit en souffrance.