Au Qatar, le coup de sifflet final n'a retenti qu'après 100 minutes de jeu, voire plus, pour tous les matches disputés lors des deux premiers jours de compétition. Mais pour Pierluigi Collina, le président de la commission des arbitres de la FIFA, ces longs temps additionnels sont justifiés.
10 minutes lors du match d'ouverture entre le Qatar et l'Équateur (0-2), 27 minutes au total (!) lors du triomphe de l'Angleterre sur l'Iran (6-2), 12 minutes lors du match entre les Pays-Bas et le Sénégal (2-0) et 14 minutes entre les États-Unis et le Pays de Galles lundi soir (1-1). Dans les quatre matches de la Coupe du monde disputés jusqu'à présent, tous ont duré plus de 100 minutes. Et cela n'est pas dû au hasard.
La FIFA veut envoyer un signal. «Nous calculerons soigneusement le temps additionnel et tenterons de compenser le temps perdu en raison d'incidents», avait expliqué Pierluigi Collina avant le tournoi devant la presse. Le but est de compenser les retards provoqués par les interventions de la VAR, le traitement de blessures, les remplacements, les expulsions ou encore les penalties à la fin d'une mi-temps.
«La célébration (d’un but) peut durer une minute ou une minute et demie», avait fait clairement savoir le président de la commission des arbitres de la FIFA. «Il est facile de perdre trois, quatre ou cinq minutes. Il faut compenser à la fin».
117 minutes pour Angleterre - Iran, un record !
Le duel entre l'Angleterre et l'Iran détient ainsi depuis lundi le record de la rencontre la plus longue, hors prolongation, en Coupe du monde depuis que les statistiques de la compétition sont analysées, à savoir depuis 1966.
14 minutes supplémentaires ont été ajoutées en première mi-temps après que le gardien iranien Alireza Beiranvand ait dû être longuement soigné suite à un choc. Le temps additionnel de la seconde période a aussi été corrigé de 10 à 13 minutes, car la VAR est intervenue peu avant la fin pour signer un penalty pour les Iraniens.
En tout, la partie aura duré un peu plus de 117 minutes, soit presque autant qu'un match à élimination directe avec prolongations. «Nous voulons éviter qu'il n'y ait que 42 ou 43 minutes de jeu effectives dans une mi-temps. Ce n'est pas acceptable», avait justifié Collina. Sept, huit ou neuf minutes de temps additionnel n’auront donc rien d'extraordinaire au Qatar.