Héroïnes nationales depuis leur sacre à l'Euro 2022, les Anglaises veulent rester sur leur lancée lors de la Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. Toutegois la préparation des Lionesses a été marquée par une pluie de blessures, dont celle de la vedette Beth Mead.
Les absences de joueuses clés et de dernières prestations décevantes laissent la sélectionneuse Sarina Wiegman avec des maux de tête à l'approche de l'entrée en lice de son équipe, prévue le 22 juillet face à Haïti. A moins d'une surprise, l'Angleterre semble en mesure de s'extraire sans encombre d'une poule composée du Danemark, de la Chine et de l'île des Caraïbes qui participe pour la première fois à une phase finale de Coupe du monde.
Mais au-delà, le chemin sera semé d'embuches: l'Australie à domicile ou le Canada champion olympique comme adversaires probables en huitièmes de finale, avant un quart de finale potentiel contre l'Allemagne ou le Brésil. La route sera donc longue pour les Lionesses, en quête de leur premier sacre mondial après avoir échoué en demi-finales des deux dernières éditions.
Pour ce Mondial, les attentes sont d'autant plus grandes au pays que l'Angleterre a remporté son premier grand tournoi devant un stade Wembley plein à craquer, l'été dernier lors de son Euro.
Plusieurs championnes d'Europe ont vu leur notoriété exploser, à l'image de la latérale Lucy Bronze et de l'avant-centre Alessia Russo apparues dans des campagnes publicitaires et en couvertures de magazines à l'approche de la Coupe du monde.
Deux absentes de marque
Mais l'Angleterre se rend en Australie sans sa capitaine Leah Williamson et sans la meilleure buteuse et meilleure joueuse de l'Euro Beth Mead, toutes deux souffrant d'une rupture d'un ligament croisé du genou.
En défense, Millie Bright, qui a pris le brassard en l'absence de Williamson, n'a pas joué depuis mars à cause d'une blessure au genou. Elle a d'ailleurs mis en garde contre l'augmentation des matches, alors qu'un grand nombre de vedettes seront absentes de la Coupe du monde pour cause de blessure.
L'expérience d'Ellen White (113 sélections) et de Jill Scott (161 sélections), retraitées après le sacre européen l'an passé, manquera également aux Lionesses. «L'équipe a changé» mais «nous avons d'autres joueuses avec d'autres qualités», a déclaré Wiegman après le match de préparation des Anglaises face au Portugal (0-0), le 1er juillet.
Aucune victoire en 2023
Mais cet effectif «new-look» peine à rassurer. Les joueuses de Wiegman n'ont remporté qu'un de leurs trois matches en 2023, aux tirs au buts face au Brésil lors de la première Finalissima féminine en avril, rencontre opposant le champion d'Europe au champion d'Amérique du Sud. Quelques jours plus tard, ce sont les Australiennes qui ont mis fin à la série de 30 matches sans défaite des Lionesses en s'imposant 2-0 à Londres.
Avec ces performances en dents de scie, la sélectionneuse procédera-t-elle à des changements dans son onze type ? Doublure de White et auteure de quatre buts à l'Euro, Alessia Russo pourrait perdre sa place de titulaire au profit de Rachel Daly, meilleure buteuse de Women's Super League (1ère division anglaise) et titulaire face au Portugal.
Malgré ces doutes, tout autre résultat qu'un titre mondial sera considéré comme une déception. «De l'extérieur les choses peuvent sembler avoir changé, mais pour nous l'approche de chaque tournoi reste la même, car nous avons toujours souhaité, espéré et travaillé pour gagner l'or», a déclaré Lucy Bronze qui vient de remporter sa quatrième Ligue des champions pour sa première saison à Barcelone.
«Les Etats Unis, la France, l'Espagne, l'Australie: il y a un certain nombre d'équipe avec beaucoup de joueuses talentueuses et je pense que nous faisons partie de ces équipes», a renchéri la latérale aux 104 sélections avec les Lionesses.