Euro 2021 Euro 2021 : en Pologne, le pari Sousa doit faire ses preuves

ATS

14.6.2021 - 05:00

14.6.2021 - 05:00

Souvent attrayante mais rarement gagnante, la Pologne a confié son sort à un sélectionneur étranger, le Portugais Paulo Sousa. Un pari fort destiné à revigorer l'équipe de Robert Lewandowski qui lance son Euro contre la Slovaquie, lundi (18h) à Saint-Pétersbourg.

Le Portugais Paulo Sousa doit faire ses preuves à la tête de la Pologne.
Le Portugais Paulo Sousa doit faire ses preuves à la tête de la Pologne.
Keystone

Au pays du «pilka nozna» («football» en polonais), les Blanc et Rouge ne sont normalement pas l'affaire d'un entraîneur né hors des frontières. La nomination, en janvier dernier, de Sousa, le troisième non-Polonais à occuper le poste après le Hongrois Gyula Biro (1924) et le Néerlandais Leo Beenhakker (2006-2009), a ainsi créé une onde de choc.

A six mois du début de l'Euro, le président de la Fédération polonaise Zbigniew Boniek a décidé de tenter un coup avec l'ancien milieu international portugais, libre depuis son départ fracassant de Bordeaux en juillet 2020.

Qui pour épauler Lewandowski ?

Depuis une troisième place à la Coupe du monde 1982, avec comme star... Boniek, la Pologne n'a plus atteint le dernier carré d'une grande compétition, et ce, malgré l'émergence de Lewandowski.

La superstar du Bayern Munich a certes atteint les quarts de finale de l'Euro 2016, où le Portugal, futur vainqueur, l'a renvoyé à ses études, au terme d'une impitoyable séance de tirs au but (1-1 ap, 5-3 tab). Mais il compte aussi deux éliminations dès la phase des poules, à l'Euro 2012 et au Mondial 2018. Trop peu au vu du talent immense de celui qui vient de battre le mythique record de Gerd Müller de buts marqués sur une saison de Bundesliga (41).

Le tirage au sort de l'Euro a réservé un groupe E compliqué, avec l'Espagne et la Suède, aux Polonais, qui doivent battre la Slovaquie pour éviter la dernière place du groupe, voire décrocher leur qualification pour les huitièmes de finale.

Piotr Zielinski (Naples), Grzegorz Krychowiak (Lokomotiv Moscou), Jakub Moder (Brighton) ou Bartosz Bereszynski (Sampdoria) sont attendus pour jouer les seconds rôles de choc.

Un entraîneur convoité

La défense coince aussi, selon les observateurs. Mais rien qui n'altère la vision du Portugais, toujours optimiste. Sur les images fournies par la Fédération, on voit Sousa proche des joueurs, malgré la barrière de la langue, lui et son staff s'exprimant en anglais.

Malgré aussi les rumeurs qui l'envoient au club turc de Fenerbahçe après l'Euro. «Ce n'est pas une rumeur, car j'ai aussi entendu dire que divers clubs s'intéressaient à notre entraîneur. Mais il a un contrat important avec nous, et il se sent très bien ici», a répondu Zbigniew Boniek. En Pologne, certains se rappellent du destin de Leo Beenhakker, en conflit avec sa Fédération car en contact avec le Feyenoord Rotterdam, qu'il a fini par rejoindre après son éviction en 2009.

Sousa, un pari risqué ? Durant la préparation, la presse polonaise a critiqué sa propension à changer le onze titulaire d'un match à l'autre. Contre la Slovaquie, le Portugais n'a pas le droit à l'erreur.

ATS