Mondial 2018 Face à la Suède, la Nati doit écrire l'histoire... et elle a tout pour le faire!

ATS

1.7.2018

L'équipe de Suisse, qui affronte mardi à 16h00 la Suède, doit enfin franchir les huitièmes de finale en Coupe du monde. Vladimir Petkovic et ses hommes savent que l'occasion qui se présente est unique.

Vladimir Petkovic et la Suisse n'ont perdu qu'un seul des 25 derniers matches disputés.
Vladimir Petkovic et la Suisse n'ont perdu qu'un seul des 25 derniers matches disputés.
Keystone

La lumière ou les ténèbres: voici ce qui attend Vladimir Petkovic mardi à Saint-Pétersbourg lors du huitième de finale de la Coupe du monde face à la Suède.

Même si cette accession en huitième de finale - la quatrième en vingt-quatre ans - constitue un résultat extraordinaire pour une nation comme la Suisse, une élimination dans l'ancienne capitale impériale serait ressentie comme un véritable coup de poignard. Vladimir Petkovic a, en effet, placé depuis des mois le curseur à une telle hauteur qu'un tout autre résultat qu'une qualification pour les quarts de finale sera un échec. Et l'entraînera dans ces mêmes ténèbres qui auraient pu happer Didier Deschamps si la France était tombée samedi devant l'Argentine.

Mais Vladimir Petkovic possède toutes les cartes en main pour réussir là où Roy Hodgson, en 1994, Köbi Kuhn en 2006 et Ottmar Hitzfeld en 2014 ont échoué. En poste depuis quatre ans, le Mister présente un bilan chiffré remarquable à la tête de la sélection: 26 victoires contre 9 nuls et 8 défaites. On précisera que la Suisse n'a perdu qu'un seul des vingt-cinq derniers matches qu'elle a livrés. Mais ce bilan ne sera que bagatelle si Vladimir Petovic ne gagne pas son 44e match à la tête de la sélection. Lui qui affirme emmener son équipe le plus loin possible ne peut souffrir d'une élimination devant la Suède.

Une longueur d'avance

Les bookmakers donnent une préférence à la Suisse pour la rencontre de mardi. Ce statut de favori ne se discute pas. Par sa jouerie, cet art qu'elle a de tisser sa toile à son rythme grâce à un jeu de possession très affiné, et par ses individualités - on pense bien sûr à Yann Sommer, Manuel Akanji et Xherdan Shaqiri tous trois partis pour réussir une grande Coupe du monde -, la Suisse part avec une longueur d'avance. A condition de gommer ce travers qui la poursuit depuis le début de la Coupe du monde: des entames de match catastrophique.

A défaut de s'appuyer sur les mêmes certitudes sur le plan du jeu, la Suède peut également croire en son étoile. Croire qu'elle est portée par une force presque divine depuis son improbable succès 2-1 contre la France le 9 juin 2017, un succès rendu possible par une incroyable bourde de Hugo Lloris. Depuis le dégagement raté du gardien niçois qui avait permis à Ola Toivonen de marquer dans la cage vide, la Suède a successivement éliminé les Pays-Bas dans le tour préliminaire, l'Italie en barrage et l'Allemagne en phase de poules. Un tel parcours tient du miracle pour une équipe qui ne s'était pas qualifiée pour les Coupe du monde 2010 et 2014 malgré la présence dans ses rangs de l'un des meilleurs joueurs du monde en la personne de Zlatan Ibrahimovic.

Le match de Johan Djourou

Mardi, ce n'est donc pas Zlatan qui conduira l'attaque des Scandinaves, mais un homme qui joue aux Emirats - Marcus Berg - et un autre incapable d'inscrire cette saison le moindre but en Ligue 1 avec Toulouse - Ola Toivonen. Même remaniée à 50 % en raison des suspensions de Stephan Lichtsteiner et de Fabian Schär, la défense suisse a largement les moyens de faire face. Elle alignera Michael Lang et Johan Djourou pour les deux suspendus.

Le Saint-Gallois et le Genevois offrent toutes les assurances pour mener à bien leur mission. Michael Lang a été l'un des grands artisans de la qualification du FC Bâle pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions alors que Johan Djourou a prouvé par le passé sa faculté de briller dans les grandes occasions, le huitième de finale contre l'Argentine en 2014 et le match contre le Portugal à Bâle pour l'entame de cette campagne de Russie. Le procès que lui instaure depuis des années le quotidien le plus puissant du pays est à la fois injuste, lâche, bas et ridicule. Le Genevois doit se nourrir de cette défiance mardi pour rappeler que le parcours qu'il accomplit depuis 2006 en sélection inspire le respect.

Vladimir Petkovic et ses joueurs savent parfaitement qu'un nouveau tournoi débute avec ces rencontres à élimination directe. Que tout est possible. Que tout se jouera aussi sur des détails. Que la frontière entre héros et zéro est ténue. Que leur tableau, surtout, est une invitation à écrire l'histoire avec ce huitième de finale contre la Suède pour affronter ensuite le vainqueur d'Angleterre - Colombie. Ne pas s'engouffrer dans un tel tableau serait tragique.

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