L'Angleterre, qui se voit souvent plus belle qu'elle ne l'est en réalité, est la tête d'affiche du groupe B de la Coupe du monde. Mais elle devra se méfier, ses adversaires ne seront pas faciles à manier.
10.11.2022, 11:18
ATS
Les Three Lions affronteront le Pays de Galles, les Etats-Unis et l'Iran dans une poule assez homogène et qui parlera majoritairement anglais. Quatrièmes de l'édition 2018, les finalistes de l'Euro 2021 arrivent cependant au Qatar avec de nombreuses interrogations. La Ligue des nations a été catastrophique, conclue sur une relégation. Blessures et méformes ont plombé la sélection dirigée depuis septembre 2016 par Gareth Southgate, pour qui l'état de grâce semble terminé.
Dépendant de Kane
Les problèmes se situent dans tous les secteurs de jeu. Entre une défense parfois hésitante, un milieu de terrain souvent dépourvu d'imagination et une attaque dépendant presque uniquement du capitaine Harry Kane, les chantiers ne manquent pas pour le sélectionneur.
Les trois autres équipes sont a priori très proches. Les Etats-Unis (16e au classement FIFA), le Pays de Galles (19e) et l'Iran (20e) peuvent ainsi tous nourrir des espoirs de qualification.
L'inconnue iranienne
L'attention se portera sur le comportement de l'équipe iranienne, sur fond de vague de contestation sociale et politique dans le pays. Des voix ont d'ailleurs exigé – en vain – de la FIFA que l'Iran soit exclu de la compétition.
Sur le terrain, bien que la sélection emmenée par l'ancien entraîneur du Real Madrid, Carlos Queiroz, ait battu l'Uruguay en amical en septembre, l'absence possible de l'attaquant Sardar Azmoun, blessé à un mollet, affaiblit ses chances. Le match contre les Etats-Unis leur rappellera celui de 1998 en France, remporté 2-1.
La forme de Bale et Ramsey
Les Américains, absents en Russie il y a quatre ans, arrivent toutefois avec une équipe comptant sur des joueurs évoluant dans les meilleurs clubs européens comme Sergino Dest (AC Milan), Weston McKennie (Juventus), Giovanni Reyna (Dortmund) ou Christian Pulisic (Chelsea).
Le Pays de Galles ne disputera que le deuxième Mondial de son histoire après avoir brisé le rêve ukrainien en barrage (1-0). Les chances des «Dragons» dépendront grandement de la forme incertaine de Gareth Bale (33 ans/Los Angeles FC) et Aaron Ramsey (31 ans/Nice). Si les Gallois parviennent à rester en lice pour la qualification jusqu'à la dernière journée, l'affrontement fratricide contre l'Angleterre le 29 novembre offrirait un beau final à ce groupe.