Euro 2021 Un jour férié et une statue pour Southgate en cas de titre anglais ?

ATS

10.7.2021 - 19:20

Keystone-SDA

La seizième édition du Championnat d'Europe de football a lieu du vendredi 11 juin au dimanche 11 juillet 2021. Retrouvez «La Gazette de l'Euro», laquelle relate tous les faits croustillants du tournoi.

Gareth Southgate pourrait devenir un héros s'il venait à remporter l'Euro.
Gareth Southgate pourrait devenir un héros s'il venait à remporter l'Euro.
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Pas de jour férié en Angleterre

Pas de jour férié pour l'instant. Une pétition réclamant que le lundi 12 juillet soit un jour férié en cas de succès anglais avait recueilli plus de 350'000 signatures à 30 heures du coup d'envoi de la finale de l'Euro 2021 à Londres. L'argument économique est avancé: «Continuer à célébrer la victoire donnerait une occasion bienvenue à l'industrie de la restauration et du commerce de rattraper ses pertes de revenus» liées au Covid-19. La proposition n'a pour l'heure pas été retenue par le gouvernement. «Ce serait tenter le destin» que de prendre ce genre de décision avant le match, a répondu le Premier ministre Boris Johnson.

Une statue pour Gareth Southgate ?

Devenu extrêmement populaire au fil de la compétition, Gareth Southgate pourrait devenir un héros mythique s'il ramenait «le football à la maison», comme le veut la chanson. Un Lord libéral-démocrate, Lord Thomas of Gresford, suggère ainsi qu'une statue lui soit dressée à Westminster, siège du Parlement, aux côtés de celle de la reine celte Boadicée. Un succès en finale constituerait en effet, selon le parlementaire, la première victoire anglaise contre des Italiens en compétition officielle sur le sol natal depuis la bataille de Camulodunum (Colchester) en 60/61 ap. JC, qui vit Boadicée et les rebelles massacrer la IXe Légion, avant de brûler Camodulum et d'exécuter les colons romains.

Les fourmis volantes, hôtes de la finale ?

Si les craintes autour de la finale de l'Euro restent avant tout sanitaires et sécuritaires, l'Office météorologique britannique, le Met Office, a averti que Wembley pourrait aussi être envahi par des essaims de fourmis volantes. «Notre radar ne fait pas que détecter la pluie de matin (...) Bien qu'il y ait quelques averses, beaucoup de ces échos sont en fait des insectes», a tweeté le Met Office au-dessus d'une carte montrant de vastes tâches bleues notamment au-dessus du nord-ouest de Londres, où se trouve le stade. L'été, les essaims de fourmis volantes, qui se reproduisent dans des endroits chauds, humides et sans vent, sont fréquents en Angleterre.

Deux finales italiennes

«Deux finales italiennes à Londres dimanche, un seul grand stade», fanfaronnait samedi le quotidien Corriere dello Sport, avant les grands rendez-vous de Matteo Berrettini, qui affrontera Novak Djokovic dans l'après-midi à Wimbledon, puis de la Nazionale, quelques heures plus tard à Wembley. Lorenzo Bernardoni (25 ans), un supporter azzurro croisé samedi à Rome, croit fermement en «un grand jour pour l'Italie». «Djoko», lui, en est moins convaincu : «On espère que ça va être un beau match, mais que l'Italie ne gagnera que le soir», a-t-il glissé dans un sourire, et en italien, une langue qu'il adore, à la chaîne Sky Sport.

Pas un hooligan

La vidéo a beaucoup circulé sur internet: Leonardo Bonucci, après la victoire contre l'Espagne en demi-finale à Wembley, a été empêché de revenir sur le terrain par une femme steward alors qu'il s'était approché des tribunes pour saluer les tifosi. La steward a mis quelques secondes pour laisser passer le défenseur italien, d'abord désagréablement surpris avant de retrouver le sourire et d'enlacer brièvement la jeune femme. Interrogé vendredi sur l'épisode, le vice-capitaine des Azzurri l'a joué beau prince. «Cela fait partie de leur travail, ils doivent surveiller pendant des heures et des heures des supporters et cela peut arriver... Et si je la revois en fin de match, je la serrerai à nouveau dans mes bras !»

Le conseil de Materazzi

Marco Materrazzi, l'homme de la finale du Mondial 2006 avec son but égalisateur contre la France (1-1 ap, 5-3 tab) et son altercation historique avec Zinédine Zidane, en est persuadé: «Wembley peut faire peur à tout le monde, sauf à nous, les Italiens. Dans les difficultés, quand tout le monde est contre nous, nous sommes plus forts», assure l'ex-défenseur international dans la Gazzetta dello Sport. Et de se fendre d'un conseil au sélectionneur italien: «J'ai vu à la télévision les regards de leurs supporters après le but du Danemark (en demi-finale, NDLR): si j'étais Mancini, je montrerais les images à mes joueurs, ce serait une belle motivation...»

Question vestimentaire

Il n'a pas échappé à la presse italienne que la finale de l'Euro aurait lieu un 11 juillet, le même jour que la victoire des Azzurri lors du Mondial 1982. Le parallèle est aussi vestimentaire. Pour dessiner l'élégante veste claire à fines rayures que porte cette année la délégation italienne, Giorgio Armani (qui fêtera ses 87 ans... le 11 juillet!) s'est en effet inspiré de celle que portait en 1982 le sélectionneur Enzo Bearzot.

Festival de buts!

Cet Euro a d'ores et déjà accumulé les records offensifs. 140 buts marqués, plus que jamais – en grande partie grâce à l'élargissement à 24 équipes depuis 2016 – mais également 2,8 buts par match, une marque jamais atteinte depuis que la compétition inclut une phase de groupes en 1980. Cette édition a également battu le record de buts contre son camp (11), plus que toutes les précédentes réunies.