La seizième édition du Championnat d'Europe de football a lieu du vendredi 11 juin au dimanche 11 juillet 2021. Retrouvez "La Gazette de l'Euro", laquelle relate tous les faits croustillants du tournoi.
Attila penaud
Le latéral hongrois Attila Fiola a présenté ses excuses à une annonceuse du stade de Budapest pour l'avoir effrayée en célébrant son but lors du match nul 1-1 entre la Hongrie et la France samedi. Installée au bord du terrain, Edit Szalay s'est retrouvée assaillie par la meute de joueurs et le buteur, dans la folie du moment, a fracassé ses mains sur la table et renversé tout ce qui s'y trouvait.
L'air choqué de Szalay et ses poings serrés ont été immortalisés par une caméra de télévision dans un extrait devenu viral sur les réseaux sociaux.
«Salut Edit! Désolé de vous avoir envahie comme ça hier», a déclaré Fiola dans une vidéo publiée sur la page Instagram de la fédération hongroise de football. «C'était le meilleur moment de nos vies, nous avons vu qu'après votre frayeur, vous avez pu célébrer notre but aussi, et que vous alliez bien», a-t-il ajouté.
Dans un commentaire sur Facebook, Szalay raconte qu'au moment de la célébration, elle cherchait son oreillette, tombée au sol après le but. D'où sa surprise quand elle a relevé la tête au milieu d'une marée humaine: «Quand les garçons m'ont assaillie, j'ai d'abord cru que j'allais mourir, mais quand j'ai compris de qui il s'agissait, j'ai été prise de joie aussi.»
Fausse douche écossaise
Un vent de panique a soufflé parmi les supporters de la «Tartan Army» lundi. Dans la foulée de l'annonce par la fédération écossaise du test positif au Covid-19 du talentueux milieu écossais Billy Gilmour, forfait contre la Croatie mardi, un faux compte Twitter a annoncé la mise en quarantaine de deux des meilleurs joueurs écossais, John McGinn et Andy Robertson, en tant que cas contacts. Reprenant le nom, l'apparence et le pseudonyme (à une lettre près) de la page officielle de l'équipe, celui-ci a été retweeté plusieurs centaines de fois avant d'être suspendu.
A moitié à genoux
Mettre un genou à terre ou pas avant les matches, dans le cadre de la campagne Black Lives Matter contre le racisme? Le geste, laissé au libre arbitre des joueurs et des fédérations, continue de diviser sur les terrains de l'Euro: dimanche soir, face à des Gallois tous genou à terre, les Italiens sont restés un brin décontenancés. Lors des deux premiers matches, tous les Azzurri étaient restés debout. Cette fois, cinq joueurs (absents au coup d'envoi des deux premiers matches) ont choisi de faire le geste quelques secondes sur la pelouse du Stadio Olimpico: Emerson, Belotti, Toloi, Pessina et Bernardeschi.
L'exception Gosens
Robin Gosens, nouvelle coqueluche de l'Allemagne après la victoire 4-2 contre le Portugal, n'est jamais passé par un centre de formation. «Dieu merci!», s'est exclamé l'ancien sélectionneur Berti Vogts, connu pour son hostilité au système moderne de formation de la Bundesliga. «Si Gosens avait été pris à 14 ans dans un centre, il ne serait pas le joueur exceptionnel qu'il est aujourd'hui», soutient Vogts: «Dans les académies, le talent individuel n'est pas promu, on s'efforce d'amener à un niveau commun la masse des joueurs. Nous n'avons pas besoin de robots, nous avons besoin de personnes exceptionnelles», a-t-il dit.
Ca chambre dans la Mannschaft
La rigolade est revenue avec Thomas Müller en équipe d'Allemagne, et les joueurs n'hésitent plus à se chambrer devant les médias. Thomas Müller à propos de Gosens, homme du match samedi contre le Portugal, mais sorti à l'heure de jeu: «Robin a été bon, mais seulement 60 minutes. Normal, il ne joue qu'en Italie». Peu après, Goretzka, interrogé sur la récupération de Müller après sa blessure au genou, a vengé Gosens: «A voir comment (Thomas) s'est remué dans la piscine, il n'est pas exclu qu'il joue mercredi» contre la Hongrie.
Sélectionneurs ou virologues ?
«C'est bien que nous ayons de nouveau 82 millions de sélectionneurs, et plus 82 millions de virologues», s'est félicité lundi l'Allemand Leon Goretzka, constatant que ses 82 millions de compatriotes semblent s'intéresser en ce moment plus au football qu'à l'épidémie de Covid-19.
Plan court
Après le nul de l'Espagne face à la Pologne, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux a fait réagir en Espagne: on y voit les joueurs de la «Roja» sortir de leur hôtel pour rejoindre le stade de la Cartuja, à Séville... et nul n'a un geste amical en direction des dizaines de supporters venus les encourager. «C'est un plan court, tous les joueurs ne saluent pas, c'est vrai. Mais on a fait énormément de rencontres avec les supporters avant, à l'étranger... On est les premiers à vouloir passer du temps avec nos supporters, mais avec le Covid-19, c'est compliqué», a calmé lundi César Azpilicueta. «A nous, sur le terrain, d'offrir aux supporters la force dont ils ont besoin pour que l'on soit unis tous ensemble», a-t-il harangué.