Placée dans le groupe A de l'Euro 2021, l'équipe de Suisse ambitionne de franchir au moins le premier tour. Y parvenir face à l'Italie, le Pays de Galles et la Turquie semble possible, mais rien ne dit que ce sera facile.
L'équipe dirigée par Vladimir Petkovic, qui occupe le 13e rang du classement FIFA, est – du moins sur le papier – supérieure aux Gallois (17e) et aux Turcs (29e), alors que la «Squadra Azzurra» figure pour sa part en 7e position. Mais la vérité du terrain diffère parfois de celle des classements établis selon des critères pas toujours simples à comprendre.
Les Suisses disputeront leur premier match le 12 juin à Bakou face au Pays de Galles. Ils affronteront ensuite l'Italie à Rome le 16 juin avant de retourner en Azerbaïdjan le 20 juin pour se mesurer à la Turquie. Il y aura donc beaucoup de kilomètres (vols Rome – Bakou d'un peu plus de quatre heures) ainsi qu'un décalage horaire mineur (deux heures) à digérer pour la sélection helvétique, alors que les Italiens pourront tranquillement rester dans leur capitale où ils joueront leurs trois rencontres.
L'importance du premier match
Granit Xhaka et ses coéquipiers sont conscients de l'importance extrême que constituera le premier match. Battre les Gallois les lancerait de manière idéale alors qu'une défaite mettrait déjà une grosse pression dans les esprits.
Pour franchir ce premier cap, les Suisses auront besoin d'un Shaqiri inspiré et d'attaquants précis. Il faut notamment espérer qu'Haris Seferovic, qui a brillé en championnat au Portugal, ait conservé la grande forme quelques semaines de plus...
Demi-finaliste surprise en 2016, le Pays de Galles aborde la compétition après quelques remous. Son sélectionneur Ryan Giggs ne dirigera pas l'équipe en raison de problèmes personnels (accusations de violences sur deux femmes) ayant contraint la Fédération à le mettre sur la touche. C'est donc Robert Page qui assumera le rôle de manager durant l'Euro. Ce changement est-il de nature à perturber la sélection galloise?
Point fort en défense
Les Gallois constituent un groupe solide, difficile à bouger et redoutable dans les duels. Ses meilleurs éléments sont évidemment les expérimentés Gareth Bale et Aaron Ramsey, mais les jeunes Harry Wilson ou Daniel James peuvent aussi se montrer dangereux.
La défense constitue un point fort des Britanniques. Pourtant, ils ne possèdent aucun élément de haut niveau international dans ce secteur de jeu. C'est le collectif et le goût du sacrifice qui leur permet de montrer une appréciable imperméabilité.
L'Italie, pour sa part, a soif de revanche après avoir manqué le rendez-vous mondial en Russie. Sous la houlette de Roberto Mancini, elle a retrouvé de la stabilité et de la qualité, avec un bon mélange entre quelques joueurs confirmés et jeunes en devenir.
La «Squadra Azzurra» a survolé son groupe de qualification avec dix succès en autant de matches. Tombée au 18e rang du classement FIFA en 2018, elle a désormais réintégré le top 10 et fait partie du cercle des candidats à la victoire cet été. Les Italiens n'ont pas perdu depuis 26 matches...
Cocktail savoureux
Avec un excellent gardien (Donnarumma), des défenseurs certes un peu vieillissants mais à l'immense expérience (Bonucci, Chiellini), de la qualité à mi-terrain (Barella, Jorginho, Verratti) et des attaquants efficaces (Belotti, Chiesa, Immobile), Mancini a de quoi concocter un cocktail savoureux. Son groupe est aussi très dense, certains remplaçants potentiels étant d'un niveau comparable à ceux qui composeront le onze de départ.
La Turquie, qui disputera le match d'ouverture le 11 juin contre l'Italie, rêve de perturber la fête. La sélection de Senol Günes est très hermétique en défense (3 buts concédés seulement lors des qualifications). Elle comptera sur sa force collective et son enthousiasme pour rendre la vie difficile à ses adversaires.
L'animation du jeu passera par Calhanoglu, redoutable aussi sur les balles arrêtées. En attaque, le vétéran Burak Yilmaz (35 ans), déterminant dans le titre acquis par Lille en Ligue 1, et Cenk Tosun seront chargés de la concrétisation.